Evidence

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Dans la foule des mots des poèmes en cascades ....

 

 

 

 

    Oui, d’ailleurs ce n’était pas qu’une question d’huile d’olives. Et peut-être que les poissons des mers disparaîtront avant les olives, qui le sait ? 

    C’est comme tout, c’est comme la poésie qui est moins cotée, de nos jours, que les actions chez Disney, celles du pétrole du Pôle Nord ou celles de la Cogema et affiliées. 
    En fait, la poésie elle venait après tout. 
    Après qu’il ne reste plus rien à spéculer, à acheter ou à vendre, à calculer ou à déduire, à sacrifier ou à convoiter, à sanctifier ou à maudire, à former des formes qui rapportent du gain. 


    Elle était là, la poésie, même dans les endroits où on ne l’attendait pas, même si elle échappait souvent aux regards trop préoccupés, soucieux de tous les soucis de la vie et du monde et de l’espace infini jusqu’au nombril, et un peu ce qu’il y a autour. 

    Elle était là partout pourtant, prête à se révéler à la moindre occasion qu’on lui accorderait, la flamme d’une bougie, quelques pauvres notes de musique qui se perdaient dans l’éclatant vacarme des opinions et des questions. 


    Elle était là, la poésie, dans les déluges de sentiments qui submergeaient sans prévenir, se présentant un à un dans l’ordre de leur vigueur et de leur réalité préhensible. 

    Dans la page blanche du peintre, dans le silence des musiques. 


    Dans les mots fraternels pour stopper les folies, dans le cri de l’enfant de joie devant la mer, dans les mots d’aujourd’hui pour parler de demain, peut-être, et des pas de ce jour pour aller vers ailleurs. 
    Ailleurs où les pensées voudront bien nous mener, vers tout cela que l’on aime, vers tout cela que l’on craint, vers tous les cinémas inutiles parfois, et d’autres fois si beaux. 

    Dans ces instants brisés sur l’inconfort du sort, ces quelquefois, aussi où la joie prédomine, ces pages qui s’écrivent, à la pluie des saisons, elle était là, partout, à portée de tes mains, de tes sens en éveil pour un rien d’essentiel. Mais justement ! 


    Dans la folie des mots des poèmes en cascades … 

 

2007



22/03/2011
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