Evidence

"Celui qui craint de mourir n’est qu’un enfant perdu à la recherche de sa maison." 

Tchouang-Tseu 

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Poète va ta mort 
Comme tu vas ta vie 
Qu'au moins tu sois d'accord 
Sur l'ampleur de l'ennui 
Poète va tes jours 
Comme tu vas tes nuits 
Sans faire de détours 
Sous le vent dans la pluie 
Jusqu'au bout de tes doigts 
Qui caressent les mots 
Va encore cette fois 
Secoué de sanglots 
Tenter de dire un peu 
Des musiques entendues 
La violence du feu 
Dans ton coeur suspendu 

Il y avait là posé par-terre près de toi 
Comme un souffle léger un sentiment perdu 
Tu ne savais plus rien que faire de l'émoi 
Qui secouait ton corps de spasmes éperdus 

Poète lève-toi 
Et reprends ton chemin 
Tu feras dans tes lois 
Un aspect pour demain 
Reprends ta route à pieds 
C'est ton lot tu le sais 
Laisse aller tes idées 
Laisse les mots glisser 
Reprends tes idéaux 
Ils seront bien utiles 
Dirige vers le haut 
Ton regard difficile 
Poète Vois devant 
Comme tu vois toujours 
Qu'au moins de temps en temps 
Tu justifies l'amour 


Ce n'était pas le temps de rire de bonheur 
Mais tu sentais possible encore quelques nuances 
Les couleurs étaient là, alors comme un passeur 
Tu as repris le flambeau qui redonne confiance 




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LC02050315 


http://www.youtube.com/watch?v=Q3tk2Atn2vE