Evidence

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Laisse faire la musique ....

 

 

 

 

" Un ami est un homme (ou une femme) devant lequel on peut penser à haute voix. " 

Emerson 

*



Exercice permanent; tout tourne autour du soleil, 
Et nos histoires, et nos salades, 
Tout est exposé pareil, 
Pauvre sapiens, c'est complexe 
Quand on descend du simien. 

Mais de toutes nos parades, 
Il y en a bien d'excellentes, 
Exercice permanent, 
Nous sommes comme des bêtes. 

Mais si tu joues du piano, 
Si tu entends de la musique, 
Si ton chemin n'est pas morne, 
Alors t'est un grand veinard. 

Car il y a plus de pétards 
Que de vrais feux d'artifices, 
Assied-toi sur ta planète, 
Ecoute donc la musique. 

Même s'il faut la boucler, 
Arrête de radoter, 
Même s'il faut t'abaisser, 
Ramasse-la, la musique. 

Ne t'en fais pas, toutefois, 
Tu as le temps de ta vie, 
Ne t'en fais pas, autrefois, 
Il y en eût d'autres avant toi. 

Savoure-la bien, la terre, 
Puisqu'elle porte tes pas, 
Toutefois t'en fais pas trop 
Pour ton encéphale ingrat. 

Laisse faire la musique, 
Laisse faire le meilleur, 
Ne te prend pas trop la tête 
A travailler tes malheurs. 

Quoi qu'il en soit tu choisis 
Les habits qu'il te plaira. 
Tes yeux seront ronds, ou pas, 
Ils verront pour toi la vie. 

Exercice permanent ; tout tourne autour du soleil, 
Et nos histoires et nos salades, 
Tout est exposé pareil, 
Pauvre sapiens, c'est complexe, 
De descendre du simien. 

Et pareil que la nature 
On est au coeur du complexe, 
Oh ! bien grave confiture 
Résultat de nos réflexes ! 

Avec des yeux différents 
On fait des pas différents, 
On est tous aussi petits, 
Mais conscients, c'est pas fini. 

Il y a tout, ceux des cavernes, 
Ceux du bronze et ceux d'ici, 
Tout qui dure un certain temps 
Oh ! spectacle permanent. 

Il inventa le miroir, 
S'arrangea un peu de mine, 
Il inventa l'arrosoir, 
Découvrit des étamines. 

Triste et fou spectacle d'ombres, 
Tout dure un temps de balade, 
Nous faisons de nos nuits sombres 
L'essentiel ; on est malades. 

C'est un peu désemparé 
Qu'il vit dans la Voie Lactée, 
Pauvre microbe à conscience, 
Cher héritier du hasard 
Responsable de la science. 

Et des enfants que tu fais, 
Qui apprennent à marcher, 
De chaque instant de ton temps, 
Pour eux, ou contre leur sens. 

Il y avait de la musique 
Comme autant de nourriture, 
Il y avait des bruits de briques, 
Qui explosent la nature. 

Il y avait toute l'étendue 
Dont on ne connaissait qu'un bout, 
Un tout petit, c'est entendu, 
Dans l'univers on tient debout. 

Ta chance, tu la choisiras, 
Ton univers, tu le feras, 
Avec musique ou sans musique, 
De toute façon c'est comique. 

Pose ta tête sous le bras, 
Pauvre Erectus, tu fus utile, 
Tes descendants sont dans le bas ; 
Ils ont gardé l'esprit futile. 

Tiens donc ! Voilà que tu existes ! 
Mais c'était pas donné d'avance, 
Alors sois singe ou bien sois homme, 
Mais reste digne de ta chance. 

Ce qu'il en est, tu y seras, 
Responsable autant que les autres, 
Ce qui fera, tu le feras, 
Ou bien ou mal, pareil aux autres. 

Tout tourne fou sous le soleil, 
Vieux projecteur, sur nos délires, 
Depuis des lustres c'est pareil : 
Ils sont les mêmes nos désirs. 

Oh ! gorilles ! oh ! gorilles ! 
Bonobos et babouins ! 
Un singe, parmi vous, se prétend supérieur, 
Et de sa prétention prend le meilleur des soins. 

Exercice permanent ; tout tourne autour du soleil, 
Et nos histoires et nos salades, 
Tout est exposé pareil, 
Pauvre sapiens, c'est complexe, 
De descendre du simien. 

Mais le plus sage des singes 
N'est pas encore arrivé, 
On l'attend, c'est une urgence, 
Car le peuple est affamé. 

De nourritures terrestres 
Et d'espoirs qui soient fondés, 
D'un avenir qui peut naître 
A partir de vrais projets. 

Puis un jour, futur lointain, 
La bête sera humaine 
Loin devant ses vieux cousins 
Pour de bon en vrai sans haine. 

Peuple animal la vie est chère, 
Le rêve est fou, c'est un défi, 
Et, parmi toutes les chimères, 
Comprendre enfin ce qu'est la vie. 

Pauvre microbe à conscience, 
L'essentiel est bien ici, 
De toutes tes références 
Voici le prix. 

Exercice permanent ; tout tourne autour du soleil, 
Et nos histoires et nos salades, 
Tout est exposé pareil, 
Pauvre sapiens, c'est complexe, 
D'être juste encore simien. 

 

 

 

 

 




15/12/2010
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