L'enfant ....
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C’était donc le mois de juin, le joli mois de juin ou l’on parlait de la pluie et du beau temps, des difficultés de la vie et de l’avenir des enfants.
Et des difficultés à rester calme dans les rangs du Grand 8 à la foire qui trône.
Regarde la comète, enfant, comme c’est beau !
Ce trait qui brille au ciel pour éclairer le rêve,
Pour te chanter l’espoir, autrement qu’en bobards,
Et te dire qu’ils sont petits …
Petits, si minuscules, tellement impuissants,
Quand bien même ils se prennent pour les dieux et puis pire
Qu’ils prétendent tout contrôler !
Vois la mer ! Elle est triste, pourtant elle était bleue,
Quand tes petits petons piétinaient son écume,
Les histoires qu’ils disent sont même pas crédibles :
Père Noël est pervers ; c’était un pédophile !
A la télé truquée on t’embrume la tête
Enfant,
Que tu ais dix ans, ou que tu en ais soixante,
Infantilisme égal à tes apprentissages ;
Tu n’en seras que mieux debout.
Ils parlaient de la pluie, du beau temps du ballon
Bondissant dans les stades aux moments opportuns.
Des distractions habiles pour tordre ton regard
A regarder où ils désirent.
On t’a ratiboisé les forêts des légendes,
Celles des grands indiens, des animaux traqués,
Celles des mascarades et des premiers amours ;
Quelquefois quelque temps il y avait mieux que ça :
Des communions indéniables.
Puisque tu es déjà là, dans ce monde et partant
Pour des aventures burlesques,
Autant te dire enfant, que c’est de la tartine
Ce qui t’attends devant : ils font le monde compliqué !
D’ailleurs ils discutaient, démocratiquement
Bien à l’abri des journalistes,
Avec des bras musclés pour les surprotéger
D’intempestives indiscrétions.
Ils parlaient de la pluie, du beau temps des délices
Des acclimations subites et surprenantes :
Que c’est beau un orage … quand il remplit le ciel
De peurs mêlées d’indécisions.
On te racontera l’histoire de Disney,
Trois cornets de pop-corn méchamment modifiés,
On t’apprendra l’argent, comme il peut acheter,
Tant et tant d’illusions, et quelques mercenaires,
Quelques faux camarades, quelques femmes à louer,
Le temps d’une existence qui dure jusqu’au crash.
Va ta route, l’enfant, elle est désertifiée,
Tu compteras sur toi pour la fertiliser,
Peut-être,
A ta façon c’est sûr, au hasard des rencontres,
Si les gros abrutis qui jouent aux dominos
Sur nos têtes sont raisonnables !
Mais ne t’inquiète pas de trop, l’enfant c’est vrai c’est beau,
Quelques décennies de délire,
A constater c’est trop, des trucs fous par exemple
La musique et la poésie,
Et puis,
Des promotions de sentiments :
Tu comprendras cela à des jours bénéfiques.
Regarde la comète, enfant, comme c’est beau !
Ce trait qui brille au ciel pour éclairer le rêve,
Pour te chanter l’espoir autrement qu’en bobards,
Dans ce qu’il reste encore possible.
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