Evidence

Evidence

Où vas-tu voyageur .... ?

 

"Si la vie n'est qu'un passage, dans ce passage au moins semons des fleurs."

Montaigne

*

 

 

Où vas-tu voyageur, qui cherche dans les cœurs,
Ce qu'il y a d'absurde, ce qu'il y a de vrai,
Ce qu'il y a d'insipide, ce qu'il y a de valeur,
Ce qu'il y a d'orgueil, ce qu'il y a de concret ?


Je vais en trébuchant, souvent dans les erreurs,
Et je m'apprends pareil que j'apprends des chemins,
Je fais confiance au ciel, je n'ai même plus peur,
Je ris d'aux érudits de sembler un gamin ;
Ils se prennent au sérieux, affirmant le contraire,
De leurs rires bémols, parce que c'est à la mode ;
J'aime les mots en vrai, pas ces façons de braire,
Qui rabaissent l'humain au facile et commode…

Que fais-tu voyageur, où vas-tu dans les jours,
Qui ont des coloris de l'éclatant au gris,
Des pires solitudes aux plus jouissifs amours,
Des forces qui exultent, des faiblesses en cris ?

Je fais bien peu de choses, j'agite peu de vent,
Je lis bien peu de livres, préférant écouter,
Les musiques permises quelquefois dans le temps,
Et les conseils menteurs de partout éclatés.
Je vois la poésie, où elle est où n'est pas,
J'entends des perfidies, j'entends des mots sincères,
Je vois des océans d'amour, et jusque là
Où des regards baissés ne voient plus de lumière.

Qui es-tu voyageur, lequel donc d'entre nous,
Parmi tous les assis que Rimbaud désignait,
Nous sommes plus que ça, nous sommes tous des fous,
Aux idéologies à nos cœurs assignées ?

Je suis chacun de vous, en des instantanés,
Qui font des bonds géants en tous sens tout le temps,
Tantôt toi et puis toi, à des moments donnés,
Jusqu'à des vérités qui poussent en avant.
Je suis navré des fois, et rempli d'amertume,
De voir les divisions augmenter en puissance,
A constater l'échec d'une route commune,
Loin de la vérité qui nous donne l'aisance.


Es-tu fou, voyageur,
De voyager encore,
Qu'as-tu donc dans le cœur
Tu devrais être mort ?


Peut-être suis-je mort, je ne m'en rends pas compte,
Et je vis dans un rêve qu'on appelle la vie,
Parmi de beaux discours, au fil de jolis contes,
Je vais me reposer, et m'asseoir par ici.
Il est probablement certain que je sois fou,
Puisqu'il faut être fou pour oser l'innosable,
On me méprise un peu, on jette des cailloux ;
J'ai appris à marcher sur des sables insondables…


*
12030623

http://www.youtube.com/watch?v=bVPWI4hme_Y

 

 



12/11/2010
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 30 autres membres