Evidence

Je me souviens du sable, doré comme l’or fin,
Et l’eau rose du Tigre, dont je suivais le cours,
Le silence était fort, le soleil cristallin,
Et puis cette bourrasque d’une vague d’amour.

Je me souviens du ciel, comme il était immense,
Qui touchait l’horizon, de cette liberté,
Les bédouins les chameaux, en une lente danse,
D’une bénédiction furtive de beauté.

Oh ! comme loin des villes, il est des paradis,
Où l’esprit tout à coup recouvre la parole,
Nulle influence externe, tout va à l’infini,
D’un bonheur indicible, offert comme une obole.

Et puis les pieds qui vont, qui apprennent à marcher,
Quand tout devient plaisir, et si simple et si vrai,
Plus rien n’est à comprendre, plus rien n’est à chercher,
L’instant présent suffit, exact comme il devrait.

Je me souviens de ça, et c’est inoubliable,
Des sensations précises, autant que je te vois,
De la vie à plein fond, de suite profitable,
Une unique vision qui transformes des lois.

Je me souviens du sable, doré comme l’or fin,
Le silence était fort, le soleil cristallin.

(De zéro à l’infini)

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Clic:

http://fr.youtube.com/watch?v=EBz8rhCIEEo