Evidence

"Le cinéma était muet de naissance."

Tristan Bernard

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Certes, les grognements ont été remplacés
Par de subtils calculs tout intériorisés,
Bien sûr, depuis la masse, on est plus raffinés ;
On fait des concessions avant d'exterminer.

Oh ! musique, résonne ! car si Ludwig est mort,
Avant de s'en aller il nous a tout laissé,
Et d'autres comme lui, pour nos instants secrets,
De biens précieux messages qui valent plus que l'or.

Le film est épatant, les acteurs débutants
Bafouillent un peu ; le métier n'est pas rien,
Le grand souffleur de mots est un petit malin
Qui sait dire d'avance tous les textes importants.

Des fois c'est un ennui qui ronge, il est sournois,
Qui nous fait rebuter toute entreprise neuve,
Et l'espoir qui s'en va, submergé des épreuves,
On est là, on n'est plus, on sombre et on se noie.

Spleen, douleur indicible, on piétine de rage,
Tout passe par la tête, mais la tête nous tourne ;
On rit, on crie, on vit, généreuse fortune,
Pour chacun en son temps, c'est une question d'âge.

Que d'archives ! de pages pour les dépositions !
J'ai toujours un faible pour les choses magiques,
Et si l'on négocie nos maisons, nos reliques,
Il y a des musiques pour chasser les démons.


Et puis, quelle que soit la couleur de demain,
Où que souffle le vent, la nature est humaine,
Prodigieuse ou minable, d'amour ou bien de peine,
La musique du monde c'est l'espoir qui revient.

Que d'archives ! de pages pour les dépositions !
J'ai toujours un faible pour les choses magiques,
Et si l'on négocie nos maisons, nos reliques,
Il y a des musiques pour chasser les démons



*
M.L.
LV03048425


http://www.youtube.com/watch?v=pYrC8GQvqAQ