Evidence

Il lui faut l'espérance, et l'empire et la gloire, 
L'avenir à son nom, à sa foi des autels, 
Des dieux à supplier, des vérités à croire, 
Des cieux et des enfers, et des jours immortels ! » 

Lamartine (Harmonies) 

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Vague parmi les vagues, l'océan est immense, 
Jusqu'où portés, transmis, des sentiments frémissent, 
Vague parmi les vagues, ni plus ni moins mouillé, 
Ni rien qu'un peu d'écume en rêves barbouillés. 

Mais c'est quoi ce tapage qui demande et encore, 
Autre chose que ça qui est là des décors, 
Une musique neuve, aux mélodies communes, 
De l'amour qui est pas là, et des désirs qui fument. 

L'horizon était loin, la mer s'en amusait, 
Jouant des paysages, comme autant de baisers, 
Des éclats de soleil, sur les vagues pareil, 
Passants de l'une à l'autre, pour faire des soleils. 

Et, comme disait Brel, ils ne le savent pas, 
Le secret des secrets, le repas des repas, 
Qui rassasie pour vrai, qui met le feu au coeur, 
Où tant il était froid il sent de la chaleur. 

Il faut partir en mer, peut-être, et puis longtemps, 
Pour goinfrer de silence les bruits de chaque temps, 
Préciser cette chance, présente en chaque jour, 
D'aller droit vers un but ou d'en faire le tour. 

Vague parmi les vagues, comme un poisson dans l'eau, 
L'autre il l'avait bien dit, qui parlait d'un roseau, 
A des degrés divers, des idées dispersées, 
Vagues parmi les vagues l'océan s'est plissé. 

On vit sortir un jour, rien qu'un peu de lumière, 
Mais c'est quoi ce tapage des télés des chaumières, 
Rien qu'un peu de lumière, rien du tout, un éclat, 
Dans un monde il s'en faut qui est rond et pas plat. 

La vague peut rouler, loin, jusqu'à des stylos, 
Des pinceaux, des ciseaux, des cristaux, des vélos, 
D'une joie, là, possible, piétinée par des pieds, 
Qui vont dans tous les sens chercher ce qui leur sied.