Evidence

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Solo ....

 
 

Mais il y aura l'ami
Précieux comme le fleuve
Qui sera là présent
Lorsqu'on t'aura maudit.
Et dans les cris des loups
Que déchaînent des fauves
Tu verras sa valeur
A son assentiment.

Fais attention " petit homme " !
On peut te sidatiser avec une transfusion,
Te cancériser avec les cancérigènes,
Bien te déformer avec des substances,
Te tétaniser avec des idées,
Te pulvériser d'une seule guerre.

Fais attention petit d'homme !
Le cousin Henri, l'oncle Cro-magnon,
Et devant tes yeux, tant de fumigènes,
Et puis ta conscience, souvent en instance,
A pas t'éloigner de la vérité,
A pas trop flancher sur la terre-mère.

Que durcisse le ton, quelquefois la colère,
Que durcissent les yeux face à trop d'injustice.
Que les plus vils coupables se sentent concernés,
Qu'ils saisissent une chance d'être enfin différents.

Qu'ils se sentent coupables d'empoisonner la terre,
Coupables de mentir, en citant la justice,
Et puis de jouer faux, des musiques tarées,
Entraînant dans leurs pas meurtriers des enfants.

Le magicien existe
Mais il a du retard
Le magicien existe
Mais il dort comme un loir.

Tu feras comme il faut ton métier d'humain vaste,
Ton métier d'écrivain, ton métier de jongleur.
Tu joueras comme il faut la musique essentielle
Et si l'on n'entend rien, tant pis, persiste et signe.

Mais regarde, et sois vif à saisir les contrastes,
Les valeurs qui s'écroulent et la couleur des peurs.
Regarde, et puis sois prompt à changer d'aquarelle,
Aussi souvent longtemps qu'un doute se désigne.

Alors tu parleras seulement dans ce cas,
T'abstenant de juger, t'efforçant de comprendre,
En sachant bien, au fond, qu'on ne sait jamais tout,
Et que toute musique vaut les sons qu'elle exprime.

Tu feras comme il faut ton métier dans ce cas.
Tu joueras doucement, pour ne point trop surprendre,
Et puis un peu plus fort si cela vaut le coup,
Si les oiseaux répondent, donne un concert en prime.

Et peut-être qu'un jour, dans le noir des consciences,
S'allumera tantôt comme un bout de chandelle,
Peut-être les esprits ténébreux qui bougonnent,
Verront un peu plus clair, et seront efficaces.

A des moment précis lèveront des semences,
Et puis s'effondreront de lourdes citadelles,
En des moments précis, où des bourgeons bourgeonnent,
En des jours importants, qui laisseront des traces.

Et puis dans chaque tête, ce qui ne se voit pas,
Des tempêtes indicibles, des lacs, un calme pur,
Des musiques incertaines, des bourrasques d'ennui.
Et puis dans chaque coeur, ce qui hésite à sortir,
Des spasmes insupportables, des tonnes d'émotions,
Ce qui ne se voit pas, et qui pourrait jaillir :
Des couleurs susceptibles d'écarter toute peur.

A l'école de la vie on apprend la magie,
A celle de la mort on apprend le remords,
Et puis, de l'inertie qui s'en va vers la vie,
Un ciel tout constellé d'étoiles qui fait fort.

Et puis dans chaque espace, ce qui ne se voit pas,
Des pensées indicibles, des sentiments d'amour,
Des émotions certaines, des passions pour la vie.

Comme des illusions, qui hésitent à mourir,
Comme aux pieds des boulets, qui d'un coup se défont.
Ce qui ne se voit pas, et qu'il faut pour mourir,
Et naître, neuf et comblé de bonheur.

Solo, tu sais, toujours pareil,
Il faut transmettre, il faut transmettre,
Il faut ramer vers le soleil,
Il faut transmettre, il faut permettre.

Gribouillages ! Et c'est quoi cette plaie qui suppure ?
Tous ces affrontements secrets en des déserts ?
Des agonies mortelles, en souffrances futures,
Et des mondes, à jamais engloutis dans ces vers.

Gribouillages et c'est tout !
Ce n'est que gribouillages !
Farfouillages et puis tout,
Tout en tout barbouillages.

Ils allaient loin les rêves
Qui quittaient la planète,
Ils partaient loin les rêves,
Et rien ne les arrête !

Un coup de gueule là, un autre par ici,
Une musique forte que personne n'entend,
Des mots qui vont se perdre en d'infernaux bruits ;
J'appelle l'harmonie, comme elle prend son temps !

Et pourtant je sais bien, qui se cachent, malins,
D'infinitésimaux espoirs, lueurs furtives,
Mais qui sont susceptibles, un peu, chaque matin,
De tout bouleverser pour d'autres perspectives.

Je sais bien, pour avoir rencontré, et puis vu,
Qu'il existe des rocs, et de la craie friable,
Je sais bien que la vie peut bien, d'un point de vue
A l'autre changer tout, et parfois c'est valable.

*

 

Clic:

http://fr.youtube.com/watch?v=ouwsQu0wWi4

 

 

 



07/03/2008
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