Evidence

Ecoute
Toi tu le peux je sais
Je peux parler
Pas un seul doute
Parce que tu ne juges pas
Economie des projections
Qui interprètent en tournant en rond…

Parce que tu comprends chaque pas.

Ils sont trop, chacun pour leur gueule,
Dans leurs demandes infantiles
A des orgueils puissance mille
Qui gonflent, pètent et puis dégueulent.

Mais que c’était beau cette fois
Loin de tout ça
De prendre conscience de lois
Oubliées là…

Celles qui ouvrent la conscience
C’est plus pareil
Quand tu vois, avec la patience
A tout qui veille.

…

C’est normal, tout est anormal
A ce qu’il paraît,
La nature humaine est bancale,
Il semblerait.

Et des dizaines et des centaines
Qui disent et disent
Des appels des cris aux fontaines
De leurs églises.

Et des dizaines et des centaines
Qui ont tout compris ; c’est ce qu’ils disent,
Qui brossent à reluire l’haleine
De moutons tristes.

Et que m’importe les foutoirs
S’ils sont nombreux,
Quand je m’éloigne pour voir, rares,
Que sont tes yeux.

Que le ciel tombe sur la tête
En gros paquets
Quand je sais de secrètes fêtes
D’éternité.

Et parfois, quand meurent des muses,
Le silence étrangle la gorge…
Ce n’est pas tous les jours qu’on s’amuse
Et c’est comme ça qu’on se forge.

…

Je te parlerai de frontières
Qui emprisonnent des libertés

Peut-être à toi, quand tes paupières
Diront mieux que des mots la paix.

J’écris sur la place publique
Des phrases entières, sait-on jamais,
Puisque nous sommes en République
Des jugements et des décrets…

Mais n’y prête pas attention,
Le monde est vaste
Et les vagues des diversions
Roulent avec faste.

J’ai près de moi, à l’intérieur,
Ta voix sonore,
Tous les souvenirs les meilleurs
Qui vivent encore.



T 020407 - 11
(DVM)
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