Evidence

Et des épouvantails sur la route se dressent
Qui prennent quelquefois des aspects plus comiques,
Des absurdes chardons, qui nous font tant gémir,
Des fois, jusque très loin, nous mènent des musiques.

Des fois de tels obstacles menaçants qui se dressent,
Des spectres bien rodés, qui viennent nous hanter
Des fois des émotions qui s’affolent et se pressent,
Et jusqu’à nos élans viennent tout chambouler.

Oh ! Oui bien quelquefois les portes, et si lourdes,
Et des difficultés pour retrouver la clef,
Oui quelquefois en blocs, des obstacles en hordes,
Ou quelquefois tout net quand tout a éclaté.

Les armures et les masques et les gestes épais,
Les mots qui servent rien, les propos spéculants,
Quand tout a éclaté et que tout devient vrai,
Quand il n’y a plus de place pour les colorants.

Mais, se forçant toujours pour n’avoir pas la trouille,
Ils se donnent des airs, pour cacher leur torpeur,
Au lieu de tout ouvrir, pas même ils ne se mouillent,
Et ferment tellement qu’ils s’enferment, et puis meurent.

Mais je l’ai rencontré, celui-là qui est libre,
Cet autre qui est mort, et ne sait pas la vie,
J’ai rencontré celui qui vibre en chaque fibre,
Et celui-là, aveugle et sourd qui dépérit.

J’ai rencontré le fort, le guerrier de la guerre,
Et l’autre qui s’en fout, qui a autre chose à faire,
J’ai rencontré tous ceux, différents par leurs pères,
Disaient tous dire vrai, et posséder la terre.

J’ai rencontré le fou, celui qui est différent,
Et cet autre qui parle, et croit qu’il sait savoir,
Celui-là qui dit vrai, et celui-là qui ment,
Peu importe, à la fin c’est toujours le foutoir.

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M.L.

http://www.youtube.com/watch?v=6VTKwYYDwHE