Evidence

Evidence

Le temps passé ....

 

 

 

 

Il y avait ceux qui promènent avec des fusils 
Il y avait ceux qui promènent avec des guitares 
Ceux-là qui promènent avec des habits 
Ceux-là qui promènent avec juste l'art. 

Il y avait des blessés qui ne promenaient plus 
Des figés il y avait pour de diverses causes 
Et puis des promeneurs explorateurs têtus 
Exploitant l'inertie, contrôlant ce qui explose. 

Il y avait des mémoires intactes et d'autres pas 
Affectées plus ou moins par d'habiles oublis 
Il y avait trop de choses, mais ils ne savaient pas 
Tous ceux que trop de brume encombrait trop l'esprit. 

Il y avait, c'est un fait, de l'intoxication 
Des germes malhonnêtes des idées préconçues 
Des bêtes démoniaques et des contrefaçons 
Il y avait de tout, c'est un fait, on l'a vu. 

Le temps passé tricote et file du présent 
Chaque instant mais c'est fou c'est pareil tout le temps 
Le temps, le temps passé qui demeure en-dedans 
Et c'est tout mais c'est fou c'est le plus important. 

Et vois l'instant présent qui traverse un moment 
Juste bref, et le voilà derrière avec tout le fatras 
C'est parti ! Mais voilà juste un autre événement 
Puis un autre et ainsi l'ivresse devient là. 

Le temps passé c'est vrai qu'il charrie de l'amour 
Et puis du cinéma du théâtre et de tout 
Le temps passé, voilà qu'il s'installe toujours 
Pour barbouiller de rouille le pourtour de nos jours. 

Et puis nous grandissons nous devenons des bons 
A chacun sa façon et puis chacun son style 
Quelquefois authentiques, et quelquefois très cons 
Il y a tant de musiques et de mots c'est débile. 

C'est écrit quelque part que l'humanité veille 
A son grain son avoine à sa pérennité 
C'est dans l'ordre des choses que toutes les merveilles 
Durent juste leur temps et sont bonnes à jeter. 

Le temps passé qui passe et qui transforme tout 
Qui forme ou qui déforme selon le temps gagné 
Le temps présent qu'il fait, selon qu'il fasse doux 
Qui distille en instants précieux ou mal formés. 

Ils l'ont tous dit, je crois, les artistes poètes 
Les magiciens du verbe, les génies musiciens 
Ils l'ont tous répété que le temps c'est des fêtes 
Ou des plaintes selon ce qu'il porte et contient. 

Le temps passé n'est plus, qui s'est désagrégé 
Mais sont les cicatrices (et l'on est bien debout !) 
Le temps passé est mort, le futur n'est pas né 
Et cet instant déjà s'amplifie puis s'en fout. 






21/07/2011
1 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 30 autres membres