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L'adversité ....

 

 

 

 

 

 

Mon nom est féminin, n’en soyez pas fâchés, 
Tout pareils les cyclones ont des noms de douceur, 
Comme je pense à vous, je ne vais pas vous lâcher, 
Je suis bien trop douée pour faire vos malheurs. 

Adversité, un mot, par lequel on me nomme, 
Je suis torve et tenace, pour vous contrarier, 
Quel régal de gifler les femmes et les hommes, 
J’y réussis superbe, c’est fort à parier. 

Vous voudriez le monde conforme à vos désirs ? 
Je suis là pour gripper vos rêves illusoires ! 
Vous avez peur du noir, et puis peur de mourir ? 
Et je rends dérisoires vos semblants de victoires ! 

Et que vous êtes nuls, en face ma puissance, 
A déstabiliser toutes vos certitudes, 
Je vous entends gémir, en de grandes errances, 
Quand d’un coup je vous plonge en profonde hébétude. 

Bien, vous me maudissez, à votre convenance, 
Je n’ai pas pour autant l’humeur aux concessions, 
Vous vous plaignez si bien, de pas avoir de chance, 
En vos efforts puérils de vaines processions. 

Et qu’est-ce que vous croyez ? Que je suis une oisive ? 
Je n’oublie rien, personne de chacun d’entre vous ! 
Alors, consciencieuse, laborieuse et active, 
Dans vos espoirs je fais d’abominables trous. 

Mais allez, avouez que vos journées seraient 
D’un insondable ennui privées de mes caprices, 
Je vous apprends bien plus, que seuls vous ne pourrez, 
Même si je parais cruelle à vos indices. 

Ce qui m’énerve un peu, je dois bien l’avouer, 
Ce sont ces résistants que je ne puis abattre, 
J’ai bien horreur de ça, qui me fait échouer, 
Quand je mets le paquet pour qu’ils prennent des plâtres. 

Ils sont là, debout, toujours, et moi furieuse, 
Je n’impressionne plus… j’en démissionnerai ! 
Il y a par chez vous des choses bien curieuses, 
Dans les diversités de vos idées beurrées. 

Je suis l’adversité, je connais mon métier, 
Il s’agit d’ébranler vos journées qui ronronnent, 
De casser vos orgueils en de grandes pitiés, 
De jeter sur le sol vos minables couronnes. 

Je suis l’adversité, je ne suis pas invitée, 
Mais comptez bien sur moi, j’adore l’effraction, 
Et, malgré vos efforts tenaces à m’éviter, 
Je viens vous embrasser le cou avec passion. 

C’est à vous d’y penser... 

 

 

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06/11/2011
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