Impalpable, et pourtant ....
Il nous reste quel temps docteur
En quantité ? En qualité ?
En espérance quel facteur
D’indices qu’on doit exploiter ?
Quelles puissances encore vraies
Sur les semblants d’illusions vaines,
Depuis que roulent des marées,
Comme tu sais, comme des plaines.
Le docteur il répondait pas,
Il regardait son caducée
Et son regard est tombé bas ;
Il n’y a pas de panacée !
Alors des mots, partis vers des endroits pour joindre les pensées,
Ont suivi dans le vent, vers des ivresseries que la lune a dansé,
Tu sais, si calme, qui lisse sa lumière et le temps d’un instant,
Bien mieux que plein de mots des poèmes géants !
J’ai des nausées, docteur, c’est fou,
Il y a des rêves qui me poursuivent,
Mais si je vous racontais tout,
Tous les délires, toutes les rives.
Il nous reste quel temps, docteur,
En quantité ? En qualité ?
Que dit la météo, docteur,
Sur les vraies possibilités ?
Quel langage, vers qui porté,
A quel moment de la séquence ?
D’impalpables signes accostés
Loin des surfaces d’apparences.
Alors des paroles, murmures clairs, chargées de sens, posées à l’endroit juste où c’était nécessaire,
Et le vent comme un rire qui s’amuse à jouer,
Et fait vibrer l’espace en place,
En des parfums variés, des splendeurs de palaces,
Au-delà des planches souillées
Des bateaux qui ont fini sur terre.
Déjà je sais docteur, comme tout est peuplé,
D’espoirs extravagants, de prières en tous genres,
D’ambitions suicidaires, d’intentions appelées
A s’affronter encore en de stupides guerres.
Demain n’est pas certain, aujourd’hui est ainsi,
Je me souviens des paquets de mer sur les rochers,
Et de ce qu’il se passe, dans le cœur agrandi,
Loin des cités peuplées, des landes pour marcher.
J’entends le bruit des villes, et j’en ai des migraines,
Docteur, c’est pas normal, je meurs à petits feux,
Achevez ces élans, qui meublent les semaines,
Quand je crois encore voir des mondes fabuleux.
Tu sais, des liens, qui se tiennent en musique, qui prolongent leur sens,
Sans qu’on n’en finit plus des mots qui se bousculent,
Qui sont comme tu penses, qui sont comme je pense,
Des poèmes en puissance posés sur la bascule.
Une magie petite, mais magie tout de même,
D’un instant d’apaisement, temps suspendu,
Tu disais, à l’instant ? Il est où le problème ?
On a gagné cela qu’on a bien entendu…
Laisse tomber, docteur, je vais me débrouiller,
En poussant quelques mots, pour qu’ils aillent au-delà
De ces complexités dont on est barbouillés,
Vers une simple plage que je connais déjà.
J’ai fait semblant d’en rire, mais j’étais étonné,
Il y avait plein d’amour encore qui voltigeait,
Tu sais, ces interloquassions qui patinaient,
Et des bribes d’étoiles qui étaient partagées.
Pour toi, des suspensions jusqu’au creux de tes mains,
J’suis malade docteur, je ne suis qu’un humain,
Capable à peine assez, d’envoyer des pensées
Qui se chargent d’amour en allant avancer…
J’entend le bruit des villes, et le sable qui crisse,
Un petit peu plus loin sous des pieds nus et lisses…
*
LCB
http://fr.youtube.com/watch?v=QqZmtq5LhFo&mode=related&search=
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