Evidence

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D'un seul coup, deux crayons ....

 

 

 

Un morceau de chandelle éclaire mes crayons … 
Que vont-ils bien danser pour écrire un brouillon 
D’amour dans le brouillard ? 
Parler de ce hasard, 
Qui me fit basculer vers la mer des pensées, 
Où quelque part encore quelque chose a dansé, 
Quelque chose a bougé, 
Dans la désespérance de jours lourds et figés, 
Dans un monde perdu aux noires nuits épaisses … 

Une flamme vacille, miroitant ses reflets, 
Où je vois ton regard avec tous ces effets. 
Et je t’ai reconnu, sans plus l’ombre d’un doute … 
Nous avions partagé déjà des mêmes routes, 
Je ne sais plus trop quand, je ne sais plus trop où … 
Ton rire était le même qu’en des souvenirs doux 
D’un monde enraciné, 
Dans le fond de mon cœur, où j’allais dessiner, 
D’un seul coup de crayon une chaude caresse … 

Un morceau de soleil se dore sur mon papier … 
Que veut-il réchauffer au froid des fibres usées 
D’un cœur emprisonné ? 
Lentement colorée, 
L’encre brune de brumes en bleutés s’éclaircit, 
Quelque chose s’enflamme, quelque chose se rit … 
Aux dorés de lumière, 
Ma plume d’oiseau blessé, grise mélancolie, 
Défroisse ses ailes blanches à voler l’infini … 

Une femme vacille, libérant ses amarres… 
Une mouette s’envole, vers un autre miroir… 
Et je sais que tu sais, sous ta maigre chandelle, 
Dans nos poignées de rêves aux nervures du ciel, 
Que des gerbes de vent nous poussent vers le haut, 
Loin, au-delà des larmes, fort, en deçà des mots. 
Aux drapés de lumière, 
Là où l’amour se clame, là où parlent les cœurs, 
D’un seul coup de soleil se déplissent les peurs … 

Je vois vers le soleil cette mouette qui vole, 
Ivre de liberté, qui s’éloigne du sol, 
Je sais quels sont ses rêves, ce à quoi elle aspire, 
Et comme elle est unique dans un ciel qui respire. 
Là haut porte tes yeux, comme portent les miens, 
Vers des ailleurs possibles faits d’amour souverain. 
Quand battent tes paupières, 
Un instant me reviennent, tous les feux de l’espoir, 
Que peut-on bien comprendre, que peut on bien savoir … 

A voir ainsi l’oiseau dans son ciel extasié, 
Si petit, si brillant, gonflé d’immensité, 
Calquant son souffle pur au diapason du vent, 
Ebloui de l’espace à l’unisson des temps, 
Il me prend des envies en bouffées de folie : 
Tout quitter pour le suivre... Toi, est ce que tu me suis ? 
Aux portes du mystère, 
Vers ces pays lointains, vers ces pays d’avant, 
Là-bas, là-bas, si près : un royaume nous attend ! 

Comme des paquets de mer soulevant nos espoirs, 
Comme des paquets d’espoir soulevant une mer, 
Une joie, une paix, 
Des secondes … 
Comme une éternité. 

*



Marie & Michel 

19090614 

 



18/05/2011
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