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Confessions d'un malandrin ....

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


    "J'aime mieux être homme à paradoxes qu'homme à préjugés." 

    J.J. Rousseau 

    *** 




    Me promenant comme on promène, j'entrevois les problèmes et les maux de la terre, les misères qui traînent et les coups de folie, j'aperçois des nuages qui sont sombre ou puis blancs, des colères d'adultes et des cris des enfants, des tourbillons qui portent des illusions diaphanes, tandis que je promène comme me promenant. 
    Mais puis me promenant je promène mes yeux, ils peuvent quelquefois m'emmener loin devant, quand je perd sur la mer le fond de mon regard, je vois des spectateurs qui regardent pareil. 

    Puis allant de l'avant, je prend plus de recul, pour voir mieux répartir les autres et leurs idées, les paroles qu'ils font pour paraître crédibles, dans la rotation calme d'une drôle planète, les cinémas qu'ils font pour paraître à l'écran. 

    Je me lève des fois, ébloui de lumière, pour dissiper tout ça juste après quelques pas, quand j'entre quelquefois dans la réalité, juste à côté de ça, qui n'est pas le meilleur. 
    Et puis je prend les deux, les deux faces du vrai, pour prendre un équilibre qui permette de vivre, pour faire un peu de joie je prend des souvenirs, pour faire un peu de feu je prend des allumettes. 
    Ne vous y trompez pas, je suis pas pyromane, mais j'aime les lueurs qui sont des vérités. C'est un peu compliqué de parler pour de vrai, au milieu de menteurs dire la vérité, dans des forêts de masques oser loin s'exprimer. 

    Je suis un malandrin, et donc je malandrine, des musiques puisées au meilleur de la vie, sachant qu'elle est fragile, et quel prix on lui donne, je fais de chaque instant ce que je peux de mieux. 
    C'est pas toujours facile, et pas toujours correct, mais j'apprend chaque jour quelque chose de plus, et puis me promenant, comme je me promène, peut-être je pourrais un peu en raconter. 

    Tout ça sera bien peu, très petit témoignage, dans un monde où ne manquent pas les témoignages, mais j'en rirais un peu, en relisant des lignes, et tant mieux si ce rire peut être partagé. 
    Ce n'est qu'un point de vue, tout petit point de vue, dans un monde où les points de vues forment des taches, des taches de lumière, ou des taches de graisse, je tâcherais de ne pas oublier l'essentiel. 
    De ne pas oublier les plus fines musiques, qu'on oublierait des fois, si l'on n'y prend pas garde, de ne pas oublier tous les jours le soleil, même dans ces jours sombres où il se dissimule, malin, derrière les nuages acides qui brouillent la vision. 

    C'est pas vraiment facile, et quand j'entend des mots j'ai envie de courir, j'ai envie de dormir, j'ai envie de vomir, j'ai envie de mourir, selon les couleurs, quand j'entend des mots, comme d'autres fois, s'ils sont mélodieux, rarement c'est vrai, mais ils parlent mieux. 
    Rien d'extravaguant, ce n'est qu'une histoire, dans un monde où les histoires ne manquent pas, une histoire courte, comme nous le sommes, dans l'instant qui passe, à peine aperçu. 
    C'est quelques pirouettes, quelques facéties pour beaucoup d'angoisse, dans un monde rond, saoul comme une boule, qui tourne en tirant sur notre conscience. 

    Il y a toujours eu des rois despotiques, des magiciens fous, nobles scientifiques, puis des enchanteurs, des désenchanteurs, de tout chaque fois, dans combien d'histoires, des méchants des bons, sur tous les chemins, du pur et du doute dans tous les destins. 
    C'est pas très malin, y a des malandrins, qui vont saltimbanquent au bord de la vie, qui font des chansons à contre-raison, qui voient des saisons où l'hiver persiste. 

    Que peut un malandrin, sinon malandriner, aller d'ici à là jusqu'à l'idée suivante, perdre le spectateur, pour mieux qu'il se retrouve, partager quelques trucs qui peuvent bien distraire. 
    Que peut celui qui vient, qu'a pu celui qui part, et pendant son passage qu'a-t-il pu transformer ? Quelques mots, remuant quelque peu quelque chose, inédit sentiment soudain de liberté. 
    Me remplir de bonheur, comme d'autres d'ivresse, en des moments magiques rares mais spontanés, toujours inattendus, des moments de conscience clairs comme le bonheur. Des sentiments puissants qui naissent de l'instant, des perspectives neuves, une vue dégagée. 
    Et par-delà le mal qui persiste et existe, un coeur qui peut voler, prendre de l'altitude, jusqu'à ce point limite où tout est dérision, puis à cet infini, juste de suite après, un coeur qui peut voler qui sait la liberté. 

    Et loin des illusions, et loin des parodies, quand tout est dégagé, que tout devient plus clair, quand les circonstances sont favorables et que le possible prend des chances, bien souvent, tous les jours, des occasions manquées qui sont restées en germes, et toutes celles-là, qui nous font avancer. 
    A prendre ou à laisser, sélection obligée, des nourritures offertes comme des tentations, tout est de la musique, tout est pour tous les goûts, tout est cela dans l'ingestion qui nous fera ce que nous sommes, ou tristes à pleurer, ou heureux de vivre, ou plus animal qu'humain ou l'inverse, ou ce que nous sommes, de toutes façons. 
    Et c'est pour cela qu'il y a des rivières, qu'il y a des ruisseaux et puis des roseaux, des océans vastes, de petites mares, des fleuves géants et des gouttes d'eau. 
    Et c'est pour cela qu'il y a toi et toi, le miroir sévère d'où tu te détournes, souvent, pour prendre des drogues, aux multiples noms, de fines illusions où tu fais ton nom, ton apparence étrange pour encombrer les rues, ton mensonge plus gros que la réalité. 
    Et des moments justes, à des moments vrais, au-delà des craintes, au-delà des peurs, même s'ils sont rares, qui restent possibles. 

    Et voilà ta vie, c'est tout ce que tu as, cadeau prodigieux et instantané, et puis ta conscience, et puis ta raison, tes velléités et tes opinions. 
    Qui font l'addition, et le résultat, dans ce que tous cherchent, combien trouvent-ils ? Et le résultat, la couleur du monde, avec l'arc-en-ciel ou bien des ténèbres ? 
    Et des solutions, et des solutions, tout le monde en dit, tout le monde en parle ; petite planète, énormes problèmes ! Dans ce que tous cherchent combien vont trouver ? 
    Des millions d'histoires, de drames et de joies, des fleuves de larmes, des torrents d'amour. Et puis minuscule, chacun qui voit soi, avec ses préceptes, chacun son histoire, minuscule élan, chacun devant soi. 
    Puis le monde change, ou on le croirait, tant il semble neuf, tant il semble intense, nouveau, bien qu'il soit pareil, strictement le même, ancien, et neuf à la fois, c'est peut-être bien des yeux qu'il s'agit, enfin, d'un nouveau regard, d'un nouvel esprit, ouvert, puis d'autres aptitudes, qui étaient présentes, pour voir. 

    Qui viendra jusqu'au fond de la solitude pour voir de près le fond d'une âme en détresse, parfois, ou d'autres fois le fou diagonal jusqu'au bout, pour voir forcer des mains qui s'agrippent à l'espoir, pour partager des choses qui soient de l'essentiel. 
    Pour avoir mal des jours d'une douleur intense, pour activer le coeur, lui donner la parole, pour trouver tout autant, qui est la même chose, cet amour de la vie et puis cette énergie, parfois, prodigieuse façon d'être à l'instant heureux. 

    Tout est tout à la fois, c'est un être complexe, riche et pauvre à la fois, fort ou faible selon, avec des tas de choses, et de bien des façons, qui se gorge d'espoir ou bien qui perd courage, selon, selon qu'il a le choix de rire aux éclats, ou de devenir grave en regardant le monde. 
    Avec des retenues, conventionnelles choses, dans des situations où le calme s'impose, un regard effrayé sur l'avenir possible, un pessimisme épais pour cette évolution, douteuse, et qui fait croire aux hommes que tout est terminé. 

    Et je vois les enfants, et je vois les vieillards, puis les intermédiaires et toutes les options, intactes, qui feront de demain ce qu'on fait d'aujourd'hui. 
    Oh que le temps qui passe est pourvu de secondes, uniques, oh que la vie est chère, et qu'elle est compliquée, parfois, courte dans sa durée, et remplie d'anecdotes, certaines, variées et étranges, remarquables ou perdues. 

    Ils vont tous vers la mer tremper les pieds dans l'eau, puis éblouis, quelque jour quelquefois par de simples présages, un ciel d'étoiles, qui veille permanent dessus la destinée, petite histoire, qui fait de nous chacun des témoins passagers. 
    Tu diras des paroles et puis tous parleront, parleront, parleront, tandis que tombe la nuit, et puis ils parleront encore le jour suivant, celui qui suit et tous les autres autant. 

    Compteur. Il y a des chiffres sur le temps. Des rides sur ta peau et de l'absurde quelque part ; ils voudraient bien s'aimer, et s'y prennent bien mal, tous à faire pareil du cinéma idem, jusque souvent, tentatives perdues, qui s'écroulent en perte, ah quel dommage, il faudrait juste un peu pour faire tout possible, transformer vrai, et faire que les mots ne soient plus des mensonges, faire que la musique ne soit plus altérée, un peu aux arbres, dans un calme magique, ensoleillé. 
    On se croyait perdu, on retrouve le port, et puis après l'épreuve l'ultime récompense ; on se croyait rompu, on retrouve la force, et puis cette énergie, et cet amour intact, tout cela, tout cela qu'on croyait bien avoir oublié. 
    Cette façon aisée d'assumer les secondes, cette évidente joie, dans des moments, cette façon de voir, cette façon de voir. 
    Dans des moments, la lourdeur des paroles devient d'un poids léger, c'est évident, plus rien ne masque rien, rien n'est contradictoire, des fois, dans des moments magiques, uniques, possibles, fertiles. 

    Puis sous chaque chapeau, comme autant d'oiseaux, des idées dispersées qui vont s'éparpiller, partout, pour faire bien des choses et bien des catastrophes, des fois, drôles situations, drôles comparaisons, des fois, de ce qui est possible de ce qui est réel. 
    Patience, à chacun sa science et puis sa conscience, patience, pour un peu de mieux il faudra du temps, peut-être, pour un peu de joie beaucoup de souffrance. 
    Un peu, silence, des idées étouffées qui voudraient s'exprimer, des fois, aussi, des sentiments noués qui voudraient s'exalter, un peu, c'est tout, des mots qui soient permis un peu de temps en temps, des rires qui soient vrais lorsqu'ils deviennent sains. 

    Moi malandrin, je ne suis que témoin je passe en regardant, de temps en temps, comme passe le temps et où vont les enfants, s'ils vont grandir, et ce que nous ferons du monde en les faisant. 
    Des peurs développées, dans le fond de l'instinct, font de l'homme animal un cri terrorisé, du coeur d'où part la faim, phénoménale. 

    Une quête absolue d'un besoin de comprendre, un besoin farfelu de toujours mal entendre. Et des rêves qui vont, si loin qu'ils se dissolvent, des amours compromis, perdus, qui vont au fond, du puit des illusions où la rancoeur s'abreuve. 
    Le vent, qu'il souffle fort dessus nos petits trucs, nos petites histoires, nos grandes impressions, qu'il souffle fort le vent dessus nos petits trucs, dessus nos vanités quand le temps nous confond. 
    Et puis la vraie grandeur, celle que l'on oublie, vaste comme le ciel, comme des galaxies, qui nous crèvent les yeux, comme ils sont bien vitreux, tout comme nous dormons dans nos rêves vaseux. 
    Et dans le même sens, nous poussons la planète, à l'exaspération, comme nous sommes bêtes, de laisser dans le coin profond du coeur notre essentiel, de laisser dormir en nous ce potentiel. 
    A tâtons dans le noir, la lumière est possible, dans le bruit des enfers la musique est virtuelle, d'un instant démoli on peut faire une bible, d'un instant saugrenu une seconde actuelle. 

    Une quête absolue d'un besoin de comprendre, un oiseau dans le ciel qui passe et va s'étendre. 
    Et chacun qui va, sur sa vérité, construire sa vie en ce qu'il s'assure, des points de conscience, bien éparpillés, des choses possibles au fur à mesure, chacun qui navigue, selon ses outils, sur des mers pareilles, et qui se déforment, un même bateau contient les soucis, une seule histoire, pour toutes les formes. 

    Et chacun qui va, avec sa conscience, et qui gâche tout, ou qui gâche rien, et chacun qui va, avec son silence, sa musique ou rien, chacun qui va bien. 

    J'ai toujours balancé des musiques à la mer, dans le fond solitaire des bouteilles qui flottent, depuis que je suis né, combien de fois amer, combien de fois déçu par les espoirs qui partent. 
    Mais c'est pas tout perdu, il y a de vrais instants, des réels sentiments, des élans bénéfiques, dans ce vertigineux voyage dans le temps, où le possible existe, et devient prolifique. 
    J'ai toujours navigué mes yeux sur l'infini, pour voir si les oiseaux reviennent de voyage, j'ai toujours cru possible un changement ici, possible des trésors, que la vie emménage. 
    J'ai envie de crier, d'offrir à tout le monde cette musique forte, ce sentiment précis qui fait de la magie, ce qu'il y a de mieux, pour frapper à ta porte, te dire le soleil qu'il y a après la pluie. 

    Te dire les épreuves, qui t'attendent à coup sûr, et puis les ports qu'on trouve, je peux te raconter, et puis des déferlantes sur la vie à coup sûr, qui vont petit à peu faire ce que tu es. 
    J'ai envie de bailler, devant le paysage, certains jours certains soirs, devant des figurants, et puis c'est d'autres fois, en de meilleurs présages, le meilleur qui est en soi qui vient au premier rang. 

    D'un côté je vois le monde s'écrouler, des potentiels possibles se balancer sur le fil des indécisions de précision, des folies d'un côté qui gâchent tout, dans l'univers ou l'homme n'est pas champion. 
    D'un autre je vois des joies émerveillées, d'authentiques façons, qui vont se révéler, de la force sincère qui est en suspension, des chances d'un seul coup, qui sont beaucoup, dans l'univers ou file le temps pour de bon. 

    Je vois avec des yeux qui vont se perdre loin, des spectacles infinis, par milliers différents, chacun dans son histoire, qui semble en prendre soin, avec trop de sérieux, souvent, mais c'est marrant. 







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    http://www.youtube.com/watch?v=PvHDWX2uhZ0 




08/04/2011
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