Evidence

Il est gonflé ce mec, et ne manque pas d'air, 
Qui vient vous le pomper chaque fois qu'il vous croise, 
Moi je rêvais d'espace, et d'un peu d'oxygène, 
Mais il va bien finir par me mettre en colère, 
Du vent ! Dégage affreux ! Mais voilà qu'il me toise , 
Et qui vient m'étouffer encore sans rien de gêne ! 

Je respire un grand coup, et je retiens mon souffle, 
Mais s'il s'approche encore, je vais le balayer, 
C'est un gros dégueulasse, qui fait toujours des vents, 
Son langage est pareil, je vous dis c'est un mufle, 
S'il vient me polluer encore, je vais aller 
Lui souffler dans les bronches, il va être content ! 

Il va droit son chemin, ouf ! Je pousse un soupir, 
S'il pouvait s'envoler enfin, prendre le large, 
Je jouirais de l'instant sans craindre l'asphyxie, 
C'est vrai j'ai besoin d'air, sinon je vais mourir, 
J'ai pas vraiment de chance j'rencontre que des barjes, 
Eole à mon secours ! Viens vite je t'en prie ! 

Un petit peu de calme, une brise sereine, 
C'est fort appréciable pour changer des tempêtes, 
Il y a des jours maudits, à la lourde atmosphère, 
Des bourrasques imprévues qu'on affronte avec peine, 
Je suffoque des fois, quand j'en prend plein la tête, 
De ces déflagrations qui font qu'on désespère. 

Ah! une feuille morte voltige doucement, 
Pour m'apaiser l'esprit, dans un espace neuf, 
J'expire l'air vicié de ma rancoeur tenace, 
Sous le ventilateur céleste du moment, 
J'espère plus le voir, plus jamais l'autre boeuf, 
Qu'une respiratoire aisance prenne place ! 

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LC18040325