Rue des Chalets ....
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Dans la rue des Chalets il y avait un bistro infâme. Mais beaucoup y allaient parce qu’ils savaient que c’était animé. On y parlait de tout. C’était l’anarchie, souvent, mais c’est bien ce qu’ils aimaient.
- Une révolution a besoin de temps pour s’installer, c’est ce que disait Lanza del Vasto.
- Et tu crois qu’à Malte ils le savent… ?
- Va savoir… !
Tous ils parlaient, tous ils savaient, tous ils avaient la solution adéquate.
C’était passionnant. D’ennui.
Les partisans se prenaient au sérieux dans leurs certitudes, et comme dit Gégé le monde continuait de tourner avec ses bredouilles.
C’est vrai, lui répondait-t-elle, mais ce sont les bredouilles qui font les embrouilles, et les mégères qui font les guerres. Alors pour la poésie il faudra repasser de temps en temps. A chaque tour que fait le monde.
Avec des musiciens, aussi, qui adoucissent les mœurs, de singuliers docteurs qui vont panser les plaies, souvent, écouter les douleurs confondues dans les jours.
A chialer, avec toutes les tripes quand la sincérité s’exprime et va de soi, comme ces élans qui peuvent nous propulser comme aussi bien nous réduire.
C’est là que commence l’humilité. Après ce moment de confiance qui fait que l’on peut parler.
Enfin, le temps est clair, voila pour un sourire. On fait ce que l’on peut, comme disait Carole, il y a tant à prendre, à prendre et à donner.
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