On en fait des ponts vers des plages ....
Non l’amitié ne périt pas,
L’ami Pierre à l’expo tableaux,
Vers la mer, à villa Pacha,
Tamaris où coulent les flots.
Et puis peuvent rouler les mots
Dans tous les sens c’est rigolo,
Des fois qui disent n’importe quoi,
D’autres fois élèvent la voie.
Oui, l’amitié passe les ponts
Sur les mers, jusqu’à le Japon,
L’Australie ou bien l’Italie,
Partout où se trouve un ami,
Roulent les mots, galets des plages,
A dire vrai ou faire outrage,
Et patati et patata,
Les mots ils entrent dans le tas.
Bien trop souvent peu satisfaits,
Et puis, des moments mémorables,
Les mots ne sont que des objets,
On en fait des ponts vers des plages.
Tout ça vraiment, qu’on a gardé,
Toujours utile au jour présent,
Pour les jours, qui sont poignardés
Perdus bêtement tristement.
Toi, l’amie du bout de l’Ecosse,
A l’autre monde à d’autres lacs,
Tu sais des mots, tu sais des choses,
Et des couleurs plein dans le sac.
Merde aux mots, ils sont trop petits,
Il faudrait des dimensions pleines,
Une musique à l’infini,
Comme la vie lorsqu’elle est chienne.
Des fois ne dire rien,
Et garder le silence,
D’un regard juste rien,
Juste un peu de silence.
Puis ils roulent à nouveau les mots
Toute la nuit, jusqu’au matin,
En ridicules petits sauts
Comme des larmes de chagrin.
Des mots stupides des mots fous,
En cascades qui vont et virent,
Ces mots qui mènent jusqu’au bout
D’une joie simple qui chavire.
Des mots perdus au fil des pages,
Au fil de l’eau des souvenirs,
Les beautés fortes des orages,
L’image nette d’un sourire.
Et à ces joies, et à ces peines,
Sur les injonctions de ces rêves,
Des espérances mitoyennes,
Qui voyagent, ou bien qui s’achèvent.
C’est bien connu, car tout s’achève,
Même un poème, il faut fermer,
C’est un nouveau jour qui se lève
Sur un crayon, et du papier.
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A 02090701
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