Evidence

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Nisagardatta Maharaj

 

 

 

 

 

 

 

 

NISARGADATTA MAHARAJ 
en quelques mots…
 

 



La spiritualité, c’est comprendre le jeu de la conscience. Découvrez la nature de cette illusion. Découvrez qui vous êtes. Du moment qu’il y a ouverture, cette connaissance produira ce qui a besoin de se produire. Ce qui est demandé n’est pas un certain calibre mental ou culturel mais le sens intuitif de la discrimination. 

COMMENT 
Vous ne parlez que de ce qui est survenu après l’être, c’est avant que l’être soit apparu qu’il faut regarder. Vous êtes l’illimité. L’illimité n’est pas perceptible aux sens. L’homogène comprend les projections de l’esprit, mais les projections de l’esprit ne peuvent pas comprendre l’homogène, l’immuable. La Vérité ne change pas, on ne peut pas faire l’expérience de la Vérité, de l’Éternel. Je suis un état bien au-delà de l’expérience. La rencontre de ces trois entités, corps, force vitale et cette trace d’être, est une très rare et précieuse opportunité. Ce n’est qu’avec cela qu’il est possible d’atteindre l’Absolu et de s’y fixer. 
Cette conscience, ce par quoi tout est, est elle-même la réflexion de “Cela-qui-est”. Après s’être stabilisé dans la conscience, on observe tout ce qui se passe en elle. Interrogez-vous et demeurez tranquille. De quoi cet être est-il le produit ? Qui va découvrir l’apparition de l’état connaissant et la disparition de cet état ? Pour connaître ces secrets, seule la conscience peut vous y conduire. Il faut comprendre les deux aspects de cet être : cette nature physique inférieure qui a surgi en lui et, en même temps, qu’il n’existe pas de limites à ce que la conscience peut accomplir, bien que cet état soit par nature limité. JE –présence– descend par moi-même dans cette conscience au sein de laquelle je m’exprime. Il s’agit du noeud central, la structure même de la manifestation. 
N’essayez pas d’aller au-delà de la conscience, reconnaissez simplement, cela suffit à tout déclencher. 
Ce monde de maya est une structure de concepts. Sur mon état véritable s’est formée une minuscule ondulation, “je suis”. “Je suis” est la force dynamique de l’univers entier, la racine des formes, l’illusion primordiale. “Je suis” est le plus grand adversaire et, en même temps, le plus grand allié. Cette conscience d’où se lèvent les concepts est elle-même un concept (Je suis). Et tant que cette conscience demeurera, tous les autres concepts continueront à s’élever. Que vous êtes et que le monde est sont tous deux des concepts. Même le fait que vous soyez éveillé est un concept. Ne devenez pas client de vos concepts, vous êtes la source de tout. “Je suis” est le concept primordial, la seule chose importante est de bien comprendre qu’il s’agit d’un concept. 
C’est pendant que le concept “je suis” est là qu’il faut comprendre qu’il s’agit d’un concept. Une fois disparu, qui ou quoi peut chercher à savoir ? Considérez votre corps comme un visiteur. Le visiteur révèle le sentiment de présence “je suis”. Vous devez connaître clairement votre position d’hôte tant que le visiteur est là. La nature exacte de l’hôte après le départ de l’invité doit être su alors qu’il est encore là. Comprenez-vous ? 
Vous devez comprendre ce que vous êtes, ou ce que vous pourriez être quand il n’y a rien. Quand il n’y a rien, vous êtes toujours. Qu’est-ce que ce vous ? Deux cas : tout est UN, et quand tout est, vous êtes aussi. Normal. Mais quand rien n’est, comment puis-je être si ce n’est comme Absolu ? 
Quand les qualités ne sont plus, il ne reste que l’être sans qualités, l’Absolu. Retournez à l’état existant avant que la conscience ne se soit manifestée à vous. Il vous faut arriver à votre identité, à cet état qui a précédé les mots. Demeurez dans la conscience d’être, sans mots. 
Lorsque vous rejetterez tous les concepts, y compris celui de départ “je suis”, ce qui demeure est “ce qui est” (Cela). Soyez tel que vous êtes. Ne redescendez pas dans le cérébral et le corps. Ce vous ultime ne peut jamais être perdu. Quoi que vous ayez perdu, ce ne sera jamais que des mots, des noms. Les noms sont un joug, des menottes aux poignets. Unissez vous à Cela. Ce qui est à trouver est ce que vous êtes, et à le trouver par vous-même. Le Non-Manifesté existe réellement. Mais cette conscience manifestée apparaît et disparaît. Avec cette connaissance (je suis), le monde est. Ce que nous voyons est le monde manifesté apparu au sein de cette trace 
(individuelle) de conscience. Ensuite, la connaissance devient non-connaissance. Connaissance et non-connaissance sont les expressions de la conscience corporelle. L’Absolu transcende connaissance et non-connaissance. Les mots ne peuvent rendre compte de Cela. La vérité dépasse toutes possibilités d’expression. C’est parce que vous vous pensez que vous pensez les autres et le monde. Vous vous appuyez sur l’aspect mental du physique. En premier lieu, voyez la conception que vous avez de vous-même. A cause de cette identification erronée, la conscience ne peut agir que dans les limites du corps/esprit. En vous limitant à un corps & à une mémoire, vous vous êtes exclu du potentiel illimité que vous êtes en réalité. Vous êtes identifié au corps et à toutes ses idées, donc vous ne possédez pas ce secret. L’univers est contenu dans la conscience et le corps physique, lui aussi, 
n’est qu’une apparition dans la conscience. Quand la conscience comprend ce qu’elle est, est-ce que vous croyez qu’elle va se limiter ? 
Si vous vous fixez dans l’être, vos pensées diminueront constamment. La force vitale se purifie. Quand elle est purifiée, la lumière du Soi rayonne. Quand cette force vitale purifiée et la lumière du Soi fusionnent, les concepts, l’imagination, l’intellect, tout cela vous est retiré. Dans l’état le plus élevé, il n’y a plus aucune expérience mentale. Quelle différence y a t'il entre la lumière du soleil (je suis) et le soleil (Absolu)? On ne peut voir les rayons de lumière eux-mêmes, ils ne sont réfléchis que quand ils frappent un objet. De la même manière, l’étant (je suis) forme l’obstacle sur lequel la conscience va frapper, se réfléchir et prendre conscience d’elle-même. Voilà pourquoi le sentiment “je suis” est ressenti. La lumière elle-même émane du soleil. Quand “je suis” est là, vous avez dans cette conscience de nombreuses expériences, mais “je suis” et l’Absolu ne sont pas 
deux. “Je suis” apparaît au sein de l’Absolu, sans ce sentiment “je suis”, vous êtes quand même. Etre un avec CELA, c’est la méditation. Lorsque vous savez qui vous êtes, c’est comme si soudain, vous vous étiez découvert vous-même. Néanmoins, tout du long, vous étiez là… La conscience est transcendée quand la conscience connaît et comprend la conscience. Quand il existe une claire compréhension de la nature et de la fonction de la conscience, cette compréhension n’a plus besoin de conscience, parce que cette compréhension devient ce qui connaît la conscience. Le premier stade est de transcender les sens du corps/intellect. Ensuite transcender la conscience. L’ÊTRE est une révélation d’une grande puissance, c’est par lui que vous avez accès à toute autre révélation. Cet état dispose de multiples pouvoirs. Quand vous êtes pure êtreté, qu’il n’y a plus de mots, alors vous êtes puissant, mais vous ne devez pas vous prendre pour un jnani (sage), c’est un simple pas franchi. Pour atteindre l'Absolu, il faut abandonner ces pouvoirs. La connaissance “je suis” doit retourner à sa source. Dans certains cas, elle peut atteindre l’espace, très rarement, elle remonte à sa vraie source, au-delà de tout 
conditionnement. 
Restez tranquille. Krishna a été à partir de rien. Il vous faut comprendre cette incarnation, cette descente en tant qu’avatar ou forme. Votre point d’intérêt doit être le Soi. Le Soi deviendra manifesté, infini, sans limites. Ce qui est actuellement retenu dans la personnalité se libérera et deviendra manifesté, sans bornes. Votre être, permettez lui de se développer, il est la toute puissance. C’est très simple, mais en même temps très profond. Vous devez être, abandonnez tout le reste, ce n’est qu’à partir de ce moment que la quête commence. 
Chacun en tant que "je" doit découvrir ce qu’est ce "je". Quand vous réalisez la connaissance du Soi, alors le Soi est libéré. Si vous aviez compris votre présence, votre être, vous jetteriez tout par dessus-bord. Cet état précédent votre naissance est au-delà du sommeil profond. C’est un état complet. La servitude est imaginaire. Quel que soit le genre de vie que vous vivez, vous entretenez un concept, rien d’autre. Ce principe n’a ni nom, ni forme. A moins de porter l’uniforme, vous ne pouvez avoir aucune activité. Une fois que vous savez, c’est terminé. Si vous croyez que vous êtes cet uniforme, alors le problème se pose de s’en défaire. Abandonnez toute idée sur vous-même. 
Vos désirs, ce que vous espérez du futur deviennent de moins en moins importants. Pour le jnani, il y a dissociation complète, totale, il n’est donc plus question d’état agréable ou non. Le résultat est la suppression des besoins et des désirs. On atteint l’état ultime quand il n’y a plus de besoins, jamais. Quand rien ne sert plus à rien. 

COMPRÉHENSION 
Le point de vue ultime est qu’il n’y a rien à comprendre. Comprendre est une complaisance envers les acrobaties de la pensée. Tous ces éléments spirituels sont dans l’illusoire. Toutes vos activités matérielles et spirituelles appartiennent à cette illusion. La conscience doit connaître la conscience débarrassée du sensoriel. Vos concepts obstruent le chemin. Ce que vous êtes est sans forme, ne peut pas être observé, vous ne pouvez pas le savoir. Vous ne pourrez jamais “connaître” le Soi. 
(connaître=objet). Vous devez “être ça” et en rester là, ne plus en bouger. Une fois jeté tous les concept, y compris “je suis”, ce que vous êtes est grand ouvert. Parce que vous êtes, l’univers est. Ce que vous êtes, vous l’êtes sans modifications. Vous êtes, vous savez que vous êtes. 
Abandonnez vous et tout vous sera révélé. C’est au-delà de la compréhension parce que ce n‘est 
pas conceptuel. 
La grâce signifie totale unicité, aucune fragmentation. La grâce du Guru est toujours présente. C’est la réceptivité qui doit être là pour pouvoir accepter la grâce. Et n’est-ce pas là un nouveau concept ? Le concept même est un risque. Quoi que je vous dise, c’est ce par quoi vous avez saisi qui compte. Il est toujours là, c’est l’état premier. Observez la montée des concepts et ensuite, leur disparition. La connaissance que l’on peut posséder est un ramassis d’ignorance. C’est un mystère seulement pour l’ignorant. Pour qui ne s’identifie pas au corps, il n’y a plus de mystère. Vous n’avez besoin de connaissances qu’aussi longtemps que l’ignorance existe. Tous les concepts devront être jetés, même “je suis”. Si vous abandonnez cette identification avec la personne, alors tout devient simple, je suis là avant que quoi que ce soit puisse se produire. Je ne suis même pas 
le son primordial qui révèle l’existence, ni la présence, ni le son révélant la présence. C’est pourtant simple. Démolissez tous ces concepts. Toute ambition, tout espoir, tout désir, tout effort est relié à une identité et tant qu’une identité subsiste, la vérité ne peut pas être perçue. Mon Guru voulait que je fusionne. C’est ainsi, et pas par des ratiocinations mentales, que j’ai réalisé la connaissance. Vous ne pourrez jamais rien obtenir. Tout ce qui est connu est connu par la conscience, dans le domaine de la conscience. La connaissance de ce que vous êtes est déjà là. Quand je sais que cette connaissance c’est moi, qu’est-ce que vous voulez que j’attrape à l’extérieur ? Penser pouvoir atteindre la vérité ou posséder la connaissance demeurent des concepts. Ce qui est, avant la connaissance, Cela est la Vérité. 
Expérimentation, expérimentateur et expérimenté, tout cela est Un. L’observateur lui-même change. Ce qui est observé amène un changement dans l’observateur et, sans ce changement en lui, l’observateur ne pourrait rien observer (pas de perception). La conscience est à la fois la chose qui connait, la cognition et l’objet de connaissance. La prise de conscience est cet état où la conscience s’enfonce en elle-même au lieu de se projeter. Quand le “je” s’affaisse, il ne reste plus que la prise de conscience directe. Méditer sur quelque chose est devenir cette chose. 


LE MONDE 
Vous êtes conscient de votre présence et du monde extérieur mais ce ne sont pas deux choses distinctes. Le monde ne peut pas exister si ce mécanisme psycho-somatique n’est pas présent. “je suis” a besoin d’un corps pour pouvoir se manifester. Quel que puisse être le monde visible et tangible, il devra se dissoudre dans le rien. Mais ce rien demeure néanmoins un état et, lui aussi, finira par se fondre dans l’Absolu. Il s’agit simplement de comprendre, il n’y a pas lieu d’intervenir. 
Cette identification au corps une fois perdue, faîtes ce que vous voulez. La conscience dans le corps demeure intouchable. Le souffle vital est aussi très pur, mais l’être est encore plus pur. 
L’ayant vu, vivez votre vie dans le monde au mieux de vos capacités. Quelles que soient les situations, acceptez les. La somme totale de tout ceci est 0, illusion. La dualité est la base de la manifestation. Toute observation ne peut se produire que dans la dualité. Il faut qu’il y ait un sujet et un objet. Ils ne sont que les deux extrémités d’une même chose. Il n’y a aucune loi de cause à effet. Si le monde était réel, il pourrait exister des moyens, un traitement. Nous sommes dans la principauté de Maya. Cette Maya n’opère pas toute seule, nous sommes associés. Les choses changent continuellement, il s’agit de la qualité d’expression correspondant à votre identification au corps/intellect. Tous ces corps et ces visages jouent la pièce. Vous êtes la conscience hors de laquelle surgissent les mots que vous écoutez. Personne n’est esclave et par conséquent, il n’est pas question de libération. Vous devez poursuivre un grand nombre d’activités pour parvenir à satisfaire les concepts qui se sont dressés en vous. Quelle est la valeur de toutes ces activités des êtres humains ? Le plaisir vient seulement quand vous vous oubliez. Dans le sommeil profond, vous n’êtes plus là pour vous-même, quelle joie. 
Ce qui rend ma tâche difficile, c’est que vous acceptez tout ce qui vous entoure en tant que réalité. Tout ce qu’on ressent ou pense est dans la conscience et n’est pas réel. Tout ce qui est sensoriellement vu et interprété par l’intellect n’est qu’une apparence dans la conscience. Sentir sa propre présence, c’est déjà de la cognition. Tout ce qui est soumis au temps est illusoire parce que le temps lui-même est un concept. Celui qui a vraiment compris observe tout simplement. Toute cette tragi-comédie du monde relève de l’intellect. Le Soi est le Monde. C’est parce que vous êtes que votre monde est. La conscience ne peut pas être séparée du monde parce qu’ils sont une même chose : maya. J’en suis témoin. Les expériences ne sont qu’un mouvement au sein de la conscience. Le monde n’est qu’une image de votre propre conscience. La matière est une forme d’être que vous n’avez pas compris. 

LE KARMA 
Il existe une mémoire qui est celle de l’ensemble de la manifestation, mais aucune de l’activité d’un individu. Dans chaque forme, les pensées, les mots, les actes dépendent non seulement du conditionnement subi depuis son apparition mais aussi du conditionnement antérieur, au moment de la conception. La conscience était latente dans cette naissance chimique. Que l’on soit un “jnani” ou un ignorant, la nutrition, l’assimilation, le comportement etc… se produisent en accord avec la signification des mots qui habitent votre tête. Vos pensées se déroulent en accord avec les émotions ressenties depuis la petite enfance. 
Une personne ordinaire suit le flux des mots. En passant de l'être au non-être, quelles que soient les accumulations des millions de naissances antérieures, elles se désintégreront à ce point. 

LA MALADIE 
Une maladie, une douleur, est un mouvement au sein de la conscience. Le connaisseur de la conscience lui, ne ressent pas la douleur. C’est uniquement parce que la conscience s’est identifiée au corps que ce corps ressent la douleur. Même si le corps est blessé, s’il est inconscient il n’y a pas de douleur car ce n’est pas le corps qui ressent la douleur. La maladie et la douleur sont ressenties par la conscience. Quand il y a de moins en moins d’identification avec le corps, la douleur est de moins en moins ressentie. 
Lorsqu’une absence totale d’identification est atteinte, cela peut aller jusqu’à plonger sa main dans le feu sans ressentir la moindre douleur. La brûlure se produira mais la douleur ne sera pas ressentie. La plupart des douleurs, si vous leur prêtez attention, vous les suscitez. Ignorez les symptômes et ils seront déroutés. Vous devez posséder la capacité d’ignorer ou de supporter la douleur. Vous n’êtes pas la forme, seulement la conscience accordant la sensibilité à la forme. 
Dans le cas d’un individu, c’est le corps qui souffre. Mais pour le Jnani, c’est la conscience qui souffre. 

LA MORT 
Si vous vous considérez comme étant ce mécanisme (corps/mental), vous acceptez la mort et la mort se produira. Le “jnani”, sachant qu’il ne s’agit que d’un support de conscience, se tient à part. La mort est une réorganisation des éléments, je suis bien au-delà de tout ça. 
Depuis sa conception, ce “je” n’a pas changé. Ce qui est né, la connaissance “je suis”, va finir. Cette connaissance qui s’est limitée à un corps, va soudain devenir illimitée. Qu’y a t’il là d’effrayant ? Tant que vous n’aurez pas reconnu ce qu’est cette conscience, vous aurez peur de la mort. L’unique problème est le sentiment d’être une entité distincte de l’être. CE qui EST, est pour l’éternité, mais nous sommes submergés par les concepts. Purifié de tout concept, la mort n’est que béatitude. 
Je suis stabilisé avant l’être et le monde. Quoi que le monde ait à subir, cela ne peut m’atteindre en aucun cas. L’intellect est mort à présent. La conscience est la soi-disant naissance. Une fois que cette naissance est comprise, le mystère est résolu. Lors de la soi-disant mort, j’observerai simplement le départ du souffle vital, du langage et de l’être, il n’est pas question d’une mort, d’une fin. Celui qui est déjà mort n’a pas le moindre souci. 

PRÉCISIONS sur la LIBÉRATION 
La manifestation vient, et avec elle, les mots. Le langage (en tant qu’énergie sonore) et le souffle vital doivent fusionner et se stabiliser. Vous ferez l’expérience de beaucoup de choses, mais tout cela aura simplement surgi de vous-même. Et finalement, toutes ces expressions fusionneront en vous. La conscience s’exprime comme une lumière. Le jeu des 5 éléments ira se refondre dans la conscience, parce qu’il vient d’elle. Il faut posséder de la patience, développer la capacité d’attendre et de voir. Au stade ultime, tout fusionne dans le Soi. Votre courage et la ferme confiance dans le Soi devront demeurer constants. Ce n’est pas le darshan lui-même (qui compte), mais votre Foi dans le darshan. 
Lorsqu’on a sommeil, très sommeil, on ne veut rien d’autre que s’abandonner à ce sommeil. A la fin du corps, il y a également un moment d’extase. C’est ce point précis, ce dernier moment du connu. Pour celui qui a appréhendé cela, il n’est plus question de naissance ou de mort. L’éternité n’a ni naissance, ni mort. Seul un état transitoire peut avoir un commencement et une fin. Même quand la conscience s’en va, vous vous maintenez. J’étais là où le concept de temps n’existait pas. 
Alors qu’est-ce qui est né ? C’est le concept de temps. Le concept “naissance, vie, mort” n’est autre que le temps, la durée. L’intellect est impuissant à appréhender cela. L’état de veille, l’état de sommeil et la conscience “je suis” ne sont pas vos attributs. Ils sont simplement des attributs de l’élément premier apparu à la conception. Ce qui est né pourrait-il être autre chose que ce qui habite le corps en le rendant conscient ? Au moment de la mort, le “je suis” recule, mais c’est parce qu’il se dirige vers l’Absolu, l’immortalité. L’immortalité est au-delà du temps et de l’espace. 
Cette lumière que vous êtes, cet être s’éteint et là… où allez-vous ? C’est l’état de non-attention, le Parabrahman. L’état attentif “Je suis” est absent. La source et la fin sont un même point, une fois intégré, vous êtes libéré de ce point. Je demeure immuable au travers des créations et des dissolutions de l’univers. 

APRÉS 
Le potentiel de stabilisation de la conscience dans l’Absolu est si grand qu’il vous est impossible même d’imaginer à quoi cela peut correspondre. La conscience s’est manifestée sous la forme du Christ ou de Krishna. Ils avaient une personnalité, mais ils ont été identifiés à Dieu parce qu’ils s’étaient stabilisés dans la conscience. Une fois stabilisé dans la conscience, la distinction entre l’être et ce qui est antérieur à l’être est très claire. Lorsque vous serez stabilisé dans cet état d’êtreté, il vous donnera toute sa science et tous ses secrets. Vous transcenderez l’être et vous, l’Absolu, saurez que vous n’êtes pas non plus la conscience. L’être sera transcendé tout en restant 
à votre disposition. 
Pour moi, tout est spontané. Une fois stabilisé dans la seule conscience, tout autre événement se produit automatiquement. Stabilisé, vous vous répandez dans la manifestation. Ce principe de conscience et ce corps demeurent disponibles, ils restent associés au domaine des émotions. Vous garderez encore une idée de ce que vous êtes, même cette image doit être totalement effacée. 
Aucune idée d’entité, aucune identification. La conscience sera utilisée uniquement pour les autres. Ce n‘est que lorsque vous serez stabilisé dans la conscience qu’il vous sera possible de connaître cette conscience de la petite enfance. C’est l’unique moyen. J’ai totalement pénétré ce qu’est le principe d’enfance, je suis pleinement établi dans cet état non-né tout en continuant à faire l’expérience de la multiplicité, mais elle ne peut pas agir sur moi. Cette manifestation (son corps) n’est associée ni aux pensées, ni aux actions, elle est simplement manifestation. Je suis le fonctionnement total et ce qui, actuellement, dans ce fonctionnement total a un sens, je le suis. Je n’ai aucune image de moi-même. L’être est là, la conscience est là, le monde est là. Les visiteurs, seule la présence consciente est ressentie. Il n’y a plus que la conscience pure qui s’exprime spontanément. Le résultat, c’est une liberté sans entraves. Il n’y a plus d’expérience que celle de la conscience faisant l’expérience d’elle-même. Je n’ai pas peur, donc je n’ai pas besoin d’agir. La peur ne signifie rien pour moi. 
Je ne demande jamais rien à personne. Tout ce que je peux souhaiter, je veux l’obtenir de mon être. C’est à partir de “je suis” que j’obtiens ce dont j’ai besoin. Dépourvu de corps, je suis parfait, total, complet. C’est votre conscience, et elle seule, qui s’occupe de tout. On observe, il n’y a rien à faire. C’est la liberté totale pour celui qui ne s’identifie pas au corps. La conscience est partout dans le corps. Laissez la conscience faire ce qu’il faut faire. Imprégné de cette connaissance, malgré les multiples difficultés du monde, aucun mal ne vous affectera. 
Le monde et toutes les transactions du monde. Assistez simplement à tout cela. Lorsque vous aurez compris ce principe “enfant ignorant”, l’être sans rien de surajouté, vous ne serez plus à court de quoi que ce soit, qu’il s'agisse de votre démarche spirituelle ou de vos affaires. Ceux qui ont cette intuition perdent tout intérêt aux affaires de ce monde. Ce qu’ils ont perdu, ils l’ont perdu en tant qu’individu ordinaire, mais ce qu’ils ont gagné est royal. Ceux qui ont saisi ne demandent plus rien et tout leur est donné. Ils ne le veulent même pas et pourtant tout leur est offert. Si vous vous installez dans la conscience, tout se fera tout seul. Vous vous fondez dans le Soi. Alors les gens se mettront à votre disposition. Tout ce qui vous est nécessaire sera là pour vous. Les choses arrivent. La conscience ne reste jamais sans rien faire. C’est dans sa nature. Vous voulez de petites 
choses, alors que vous pourriez avoir l'Univers entier, l'Eternité… 

RÉSUMÉ 
Si ce que j’ai dit a été pleinement compris, le résultat sera la disparition de toute intention spécifique. Les choses se continueront et seront appréhendées au coup par coup, sans aucune intention ou action délibérée. Rien n’est évité. Aucun souci, aucune envie de comprendre ce qui arrive. Aucun désir, aucun projet, pas même l’envie d’être. Pour avoir de l’espoir, une attente, il faut posséder une image, une identité. Vous êtes ligoté à cette identification au corps et c’est 
conceptuel. 
N’essayez pas de choisir, de décider, ne vous imposez rien, ne vous conditionnez pas par une certaine façon de vivre. La pensée même d’un profit ou d’une perte est annihilée lorsque la compréhension a lieu. Votre espoir est dans le silence de votre mental et la quiétude de votre cœur. Avec un mental comme un miroir, reflétant tout sans en être affecté. Si vous acceptez ce que je vous dis, vous ne pourrez plus être concerné ni par les causes, ni par les effets. Toute activité traversant le corps se produira spontanément. Indépendamment de ce que vous êtes réellement. Rappelez vous que cette force vitale quittera le corps sans demander la permission à personne. Tout est spontané, automatique. 

 

 

 http://www.youtube.com/watch?v=O5DDanQtNyY

 

 

 

 

 

 

 



21/02/2011
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