Le pendu ....
La forêt qui vivait, s’était laissée mourir,
Et le vent s’obstinait à retenir son souffle.
Les oiseaux, affolés, retournaient à leurs nids,
Les écureuils aussi étaient morts en partie,
Plus de bruit, mais le calme, seul.
Les arbres devenaient formes insignifiantes,
Ils s’étaient desséchés, et ne sentaient plus rien.
Plus d’odeurs ni langages, plus de mœurs ni plus rien.
Et le deuil s’étendait comme une maladie
Au-delà des collines, et des hautes montagnes.
Et le soleil buvait l’étrange paysage
Sans pourtant parvenir à l’éclairer un peu ;
Dans l’épaisse forêt, les arbres se serraient,
Plus aujourd’hui que d’habitude.
Les corbeaux se penchaient sur la profonde étude,
Le chanvre moisissait, et la chair s’en allait.
La terre, que souillaient les restes d’un fini,
S’entrouvrait davantage au passage du fiel ;
Seule vie en ce monde : le corps qui balançait …
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