Evidence

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La Poésie ....

 

 

 

 

 

 

 

 

La poésie, elle se balade, 
Partout, pour tout, elle fait des liens, 
Dans les pires des pires salades, 
Elle finit par faire du bien. 

Faudrait pas oublier les arbres, 
Qui disent tant qu'on entends plus, 
D'autres langages que le sabre, 
Mais que tu n'as pas entendu. 

La poésie, elle est discrète, 
Sans pub elle fait son chemin, 
Il est bizarre, le poète, 
Et même qu'il a souvent faim. 

La poésie, elle se balade, 
Comme la musique et l'amour, 
Elle n'aime pas trop les parades, 
Et pourtant aime le grand jour. 

La poésie, elle se balade, 
Partout, pour tout, elle fait des liens, 
Dans les pires de nos salades, 
Elle finit par faire du bien. 

Elle se cache, dans nos chaussettes, 
Partout où on regarde plus, 
Et on swingue, dans les pirouettes, 
De nos musiques, on y croit pas ! 

Elle se planque, dans les phrases, 
Le temps qu'elle puisse exister, 
Trompe les yeux, bien déguisée, 
La poésie c'est très futé ! 

Si des cœurs sont, tombés dedans, 
Ils battent plus pareil, c'est normal, 
Car la musique, on l'entends, 
Et les yeux ne voient plus banal. 

La poésie, c'est dans la vie, 
Depuis la douche du matin , 
A chaque instant, à l'infini, 
Comme on lui donne la main. 

Dans ces sourires, qui ponctuent, 
Les routes, au hasard des sentiers, 
Ces rires francs, sans turlutu, 
Des gens heureux pour vrais entiers. 

De ces moments fractés, tu sais, 
En fractions qui laissent des traces, 
La poésie, elle est posée, 
Dans le temps comme dans l'espace. 

Dans cette magie de l'instant, 
Qui te décoince la conscience, 
La poésie, bien prestement, 
Met des couleurs sur les silences. 

Elle te transforme, l'ordinaire, 
En un théâtre pour de vrai, 
Nous y allons jouer, débonnaires, 
A ce que nous pouvons créer. 

Définie pas, la grande dame, 
Tu n'y arriveras jamais, 
Il est immense, son programme, 
Et généreux et varié. 

La musique, qui joue en toi, 
Faudrait p't'être un peu l'écouter, 
L'intensité, selon le choix, 
De ces possibles à éprouver. 

Des vies qui se passent à passer, 
Dans les prisons de nos limites, 
La poésie n'est pas donnée, 
Mais elle donne des pistes. 

Des couleurs à nos griseries, 
Des fêtes imprévues au programme, 
Elle n'est pas supercherie, 
Mais au contraire idéogramme. 

La poésie, elle s'évapore, 
Il n'en restera rien du tout, 
A moins qu'il soit de ton ressort, 
D'être poète, donc assez fou ! 

Et si des fois, elle se balade, 
Franchement ostensiblement, 
En lieu de chercher la parade, 
Goûtons la paix de cet instant. 

Elle se roule dans l'alcool, 
A des moments bien déjantés, 
Elle s'emballe, elle s'affole, 
Mais là, toujours à tes côtés. 

Et si des fois tu broies du noir, 
Elle se pointe, nostalgique, 
Pour encore te faire bien voir, 
Des ressources, dans sa musique. 

Elle t'explose dans le cœur, 
Comme un brasier qui te secoue, 
Comme des spasmes de bonheur, 
Qui te chavirent là où tu joues. 

Là où tu joues en amateur, 
A lutter dans l'adversité, 
Dans ces moments où tu as peur, 
Elle arrive pour t'enguirlander. 

Pour te relever de par terre, 
Où elle te trouve effondré, 
Avec l'amour, c'est son affaire, 
Un univers mieux recadré. 

Elle débarrasse ton regard, 
Des scories qui vont l'obstruer, 
Pour que tu puisses, des hasards, 
Choisir ceux qui vont te porter. 

Et l'amour là-dedans qui va, 
Prendre la place qu'il attends, 
Dans sa lumière et son éclat, 
A ce point là que tu comprends. 

Musicien de tes sentiments, 
Tu sais choisir tes partenaires, 
Tu ne veux plus faire semblant, 
La vérité est salutaire. 

Elle joue sur les cordes extrêmes, 
De ta sensibilité libre, 
Comme un onguent sacré que même, 
Le temps n 'épuise pas la fibre. 

La poésie elle se balade, 
Partout tout le temps jusqu'à toi, 
Depuis les étoiles, en myriades, 
En expansion si tu la vois. 

Elle te met le rythme en marche, 
Dans tout le corps, tu n'y peut rien, 
C'est d'un seul coup qu'elle déclenche, 
Ce feu fou qui te fait du bien. 

Elle est posée sur les sourires, 
Qui poussent dans l'urbanité, 
Dans la musique de ces rires, 
Qui donnent un peu d'humanité. 

Elle est cadeau, comme le ciel, 
Que tu le regardes ou bien pas, 
Généreuse comme un soleil, 
Même si tu t'en aperçois pas. 

Elle est là, au fond de tes yeux, 
Comme une source sans mystère, 
Limpide, autant que tes aveux, 
De l'amour, les mots qui t' éclairent. 

Dans l'intention de tes caresses, 
Dans la danse de nos deux corps, 
Avec tellement tant d'adresse, 
Que le temps passe vite et fort. 

Elle déchire nos routines, 
Pour en faire des pièces d'art, 
Mettre de l'air dans ces usines, 
De nos cerveaux bien trop bavards. 

C'est par le cœur, qu'elle s'exprime, 
Il est le plus intelligent, 
Le vecteur des plus belles rimes, 
De nos potentiels inconscients. 

La poésie, c'est de l'abstrait, 
Comme la musique et l'amour, 
Comme la joie et l'amitié, 
C'est très léger, ce n'est pas lourd. 

Comme la musique et l'amour, 
Ou d'invisibles sensations, 
Bien présentes, depuis toujours, 
Te renversent dans la passion. 

C'est dans tes doigts, c'est dans tes mains, 
Dans les couleurs de tes pastels, 
C'est partout, et subtil et fin, 
De raz de terre jusqu'au ciel. 

C'est ce moment de plénitude, 
Dans un bonheur inexpliqué, 
Lorsque tu prends cette attitude, 
Où plus rien de vu n'est manqué. 

Elle vient au creux de ton lit, 
Te tenir la conversation, 
Et quand tu glisses vers l'oubli, 
Elle te borde de passion. 

Elle met du fluide dans tes mains, 
Lorsque tu caresses ma peau, 
Quand nous partons voyager loin, 
Ensemble, et que nous avons chaud. 

La poésie, c'est mon amie, 
Elle ne m'abandonne jamais, 
Dans la musique ou dans le bruit, 
Dans la joie ou l'adversité. 

Elle se promène anonyme, 
Déguisée en n'importe quoi, 
Prête à tous moments, vers des cimes, 
A t'emporter, si tu la vois. 

Et comme l'air, et comme l'eau, 
Pour vivre elle est indispensable, 
Regarde comme ils sont pas beaux, 
Ceux pour qui elle est impensable… 

La poésie, elle se promène, 
Bien plus que toi et bien plus loin, 
Elle connaît toutes les scènes, 
D'avance, ou tu seras témoin. 

Et si un jour elle t'abandonne, 
Tu seras veuf et orphelin, 
Tes crayons deviendront aphones, 
Tu ressembleras plus à rien. 

Si cette musique s'épuise, 
Toutes les couleurs seront grises, 
Les théâtres n'auront plus de prises, 
Sur les cinémas matière grise. 

Elle t'emmène directo, 
Où tu es sensible ipso facto, 
Même pas de coups dans le dos, 
Ca chante vrai, ça peut pas faux. 

Alors, si tu en veux vraiment, 
Prépare toi à en baver, 
C'est pas facile, franchement, 
De dire un peu en vérité. 

Car elle y a tout à gagner, 
A pas trop se prostituer, 
La poésie, ça peut causer, 
Et ça devient un peu risqué. 

Tant qu'elle est au raz des fleurs bleues, 
Tu risques pas de te mouiller, 
Merci Brel, et merci Ferré, 
A des poètes fabuleux. 

A tous ceux là, grands disparus, 
Qui disparus, ne le sont pas, 
Car les cœurs ont mieux retenus, 
Nougaro, que d'autres déchus ? 

Elle te fera pas de cadeaux, 
La poésie, t'as pas de pot, 
Si tu croyais que c'est facile, 
Et que la vie est une idylle. 

Tu la serviras pour le mieux, 
Comme tu croiras, et tant mieux, 
A toi de trouver les couleurs, 
Qui t'approcheront du bonheur. 

Mais ne cherche pas, elle est là, 
Ou t'as rien vu et rien compris, 
Tant pis pour ça, tant pis pour toi, 
Tu sauras pas ce qu' t'auras pas pris. 

La poésie, elle se promène, 
Dans l'air que tu viens respirer, 
Et quand elle te fais de la peine, 
Tu te remets à espérer. 

La poésie, elle se promène, 
Dans l'air que tu viens respirer, 
Et quand elle te fais de la peine, 
Tu te remets à espérer... 

 

 

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14/03/2012
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