Evidence

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Enfant, regarde ....

 

 

 

 

 

 

 

Enfant, vois-tu vibrer l’espoir, 
Dans ces jours qui se désagrègent, 
Il ne te reste qu’à grandir, 
Comme tu peux, à cet endroit, 
De l’univers où tu as échoué. 

Ce monde où tu viens d’arriver, 
Sans doute qu’il n’est pas parfait, 
Tu seras porté par les foules, 
Et des raz de marées d’idées, 
Tu te sentiras seul, souvent, 
Tu ne comprendras pas toujours. 

Enfant, regarde vers le ciel, 
Si ton regard n’est pas brisé, 
Ce monde, c’est un peu le tien, 
Il te faudra bien t'y nourrir, 
Il te faudra bien y mourir. 


Enfant, regarde le chemin, 
Où ton histoire va courir, 
C’est à ton tour de deviner, 
Les secrets qui seront à toi. 





P10050425 



L’homme n’est jamais plus près de se connaître qu’au moment de se reconnaître dans un enfant ; lorsqu’il plonge le regard dans cette eau limpide. Elle lui renvoie une image de lui qui ne le frappe nulle part ailleurs avec une telle intensité. Devant l’enfant, l’homme cesse un instant d’être le matamore avantageux qui édicte sa loi à l’univers, pour revenir à une humilité qui le rend à sa propre évidence. Devant l’enfant, l’homme a l’occasion de reconnaître qu’il n’est jamais lui-même qu'un enfant. 


Christian Chabanis 





29/11/2011
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