De Melun à Valence ....
A vous, êtres de chair, de sang,
Et de conscience,
Planqué, endroit secret, un temps,
Grande patience,
Un ciel, bleu patenté, des arbres,
Beaucoup d'amour,
Vers vous, tranchés, comme des sabres,
A tous coups sûrs,
Clichés, pensées, élans comblés,
De joie, sereine,
Regard, porté, dessus les blés,
D'amitié pleine.
Et puis toi qui portais cette histoire avec toi,
D'un chemin parcouru, route bien singulière,
J'en ai vu le départ, et cet écrasant poids,
Et cette vérité de toutes les manières.
Tu savais toi aussi, cet exceptionnel lieu,
Où le mensonge tombe, devenant inutile,
Cette immense forêt, où tout se passe au mieux,
Où tout est important et plus rien n'est futile.
Tu est alleé souvent boire à ces sources pures,
Où l'on réconcilie les choses en elles-mêmes,
Tu savais partager, d'une façon très sûre,
Des idées si profondes que d'emblée on les aime.
Tu connaissais aussi, ce prodigieux endroit,
Où les choses deviennent ce qu'elles sont vraiment,
Où l'amour reprend d'autorité son plein droit,
Où les hommes sont frères, et sans faire semblant.
Et je t'ai vue marcher, parcourir ces époques,
Sans faire de faux pas, et pleine de courage,
Voici celui fatal, mais plus rien ne me choque,
Je sais ce qu'il y avait de grand dans tes bagages.
Pas de larmes pour toi, tu en serais révoltée,
Plutôt cette confiance, que tout reste possible,
Car je t'ai vue marcher, joyeuse, exaltée,
Dans cette vérité qui devenait crédible.
Inévitablement, des culpabilités,
J'aurai pu faire mieux, j'aurai du rester là,
Mais ce sont ces moments, loin des facilités,
Qui ont fait de nos mots des guirlandes de choix.
Une sérénité, que je te dois, certaine,
Et un espoir tenace, des témoignages en vrai,
Des souvenirs vivaces, comme des fontaines,
Jaillissant d'un crayon, ou d'un morceau de craie.
J'entend, ce soir, cet air, tu sais, qu'on écoutait,
Loin des bourgeoiseries plates et superficielles,
D'inestimables instants, fortunes ébruitées,
D'un possible imminent sans note artificielle.
Là, dans mon cœur, repu d'arcs-en-ciel bien souvent,
A l'abri des tourments tu resteras en reine,
Et ton visage, ici pour toujours dans le temps,
Brillera de sa joie pour submerger les peines.
Pour des gens comme toi, pour des gens que tu sais,
Qui sont humains vraiment, dans le meilleur des termes ;
On ne sait pas, des graines, ce qu'il peut pousser,
Ni, de ces potentiels, ce qui s'ouvre ou se ferme.
Et toute belle histoire se termine en musique,
C'est ce qui reste, là, plus fort par-dessus tout,
Et par-dessus les peurs, par-dessus les paniques,
D'audacieux élans qui valent bien le coup.
Les mots sont indigents, ils ne sont que poussière,
J'y préfère le son de cette mélodie,
Insistante et puissante, une pro de carrière,
Avec des sentiments dont tu connais le prix.
Les mots sont indigents, ils ne sont que poussière,
J'y préfère le son de cette mélodie,
Insistante et puissante, une pro de carrière,
Avec des sentiments dont tu connais le prix.
A vous, êtres de chair, de sang,
Et de conscience,
Planqué, endroit secret, un temps,
Grande patience,
Un ciel, bleu patenté, des arbres,
Beaucoup d'amour,
Vers vous, tranchés, comme des sabres,
A tous coups sûrs,
Clichés, pensées, élans comblés,
De joie, sereine,
Regard, porté, dessus les blés,
D'amitié pleine.
*
Michel Liotard
(Pour O.W.)
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