Ce jour silencieux ....
Ce jour silencieux d’un vide insupportable,
Je suis là, à baver quelques mots sur la table,
En te suivant des yeux, t’envoler vers un ciel
Trop éloigné d’ici. Mon cœur caractériel
Saigne comme c’est con j’ai les yeux tout mouillés,
Pourtant j’ai l’habitude, des moments cafouillés,
Je raconte pas tout c’est même pas la peine,
Mais je me souviens bien, comme giclait la Seine
Lorsque tu y glissais de joie à l’autre rive
Vers nos amis présents à ta quête olfactive.
Qui m’aurait fait douter d’un vide aussi profond,
Je ne le savais pas, mais je monte le son
Des images laissées de partout par les traces
De ton langage à toi, quand tu occupais l’espace
Toujours de ta façon d’exprimer quelque chose,
De ton regard bavard profond de chaque pause,
Compagnon bien mieux que de fausses amitiés,
Sans jamais rien trahir, sans faux airs de pitié,
De tous les sentiments tu savais te montrer
A l’exacte mesure de l’instant rencontré.
Ce jour silencieux d’un vide insupportable,
Je suis là, à baver quelques mots sur la table,
Et triste à en crever, faudra bien que ça passe
Mais ce soir je suis naze. Que veux-tu que j’y fasse,
Je n’ai envie de rien, je n’ai besoin de rien,
Lamentable, avachi comme plus rien ne vient
Combler un petit peu de ce vide insolent,
Je suis pris de nausées, de spasmes violents
Dans la mélancolie qui submerge mes rêves,
Qui viennent s’assécher dans un monde ou tout crève.
Qui m’aurait dit cela que je n’attendais pas,
Ce vide que tu laisses que tu meublais de ta
Présence familière, tes pas feutrés de loup,
Plus rien de ça, plus rien, j’en accuse le coup
Je rirai plus de toi, ne m’amuserai plus
A te voir joyeuser des blues, comme un reclus,
Je m’enferme ce soir dans un monde enfermé
Où restent des images encore, inanimées,
Là où tu bondissais, bien vivant et agile,
Tout devient immobile et fade et bien fragile.
Ce jour silencieux d’un vide insupportable,
Je suis là, à baver quelques mots sur la table,
En te suivant des yeux, t’envoler vers un ciel
Trop éloigné d’ici. Mon cœur caractériel
Saigne comme c’est con j’ai les yeux tout mouillés,
Pourtant j’ai l’habitude, des moments cafouillés
Je raconte pas tout, c’est même pas la peine,
Mais je me souviens bien, comme giclait la Seine
Lorsque tu y glissais de joie à l’autre rive
Vers nos amis présents à ta quête olfactive.
Qui m’aurait dit cela que des sentiments tombent
Par-terre pantelants des soirs en catacombes… !
*
A 090806 – 04
(Du ciel, du vent, ou de la mer peut-être…)
Sculpture de Chantal Balme
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 30 autres membres