Evidence

Je n'aime pas ces gens, qui craignent le silence,

Qui meublent chaque instant absolument de bruits,

Leurs univers sont lourds, et leurs pensées balancent,

En tous sens tout le temps sans un peu de répit.

Ils mourraient, s'ils savaient le calme des montagnes,

Loin des cacophonies, et à leur opposé,

Comme ils ont bien horreur des charmes des campagnes,

Comme s'ils avaient peur d'un peu de volupté.

Ils parlent tout le temps, sans s'arrêter jamais,

Des cascades de mots de bien peu d'intérêt,

Pour reprendre leur souffle, à peine intermédé,

Ils calculent déjà des phrases invertébrées.

Bruyeurs brouilleurs de paix, l'heure n'est jamais là,

De poser le gosier un peu qu'il se repose,

La télé les journaux, la radio les médias,

Tout est tout bon à prendre du moment que ça cause.

Mais quelle peur ont-ils, du calme qui repose,

Car plus le bruit est fort plus ils prennent leur pied,

Ma tête est fatiguée, je voudrais une pause,

Pour vivre loin d'ici et de ces casse-pieds.

Je n'aime pas ces gens, qui boucanent l'espace,

Et promènent avec eux des chiens de décibels,

Ils postillonnent sec leurs cris, lorsqu'ils se placent,

A toute heure du jour en prisons de Babel.

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(D'un cyber près de la mer)

http://uk.youtube.com/watch?v=saAsDqJhzzQ&feature=related