Adieu, Philippe ....
Allez, dans vos sentiers de haines,
Régler vos comptes en des duels,
Vos bassesses ne sont que chaînes
Qui alourdissent d'un poids cruel...
Ce n'est pas de même richesse
Que ses mots, parfois de tristesse,
Qui prenaient un sens, prodigieux,
Avec son rire et son chapeau
Sa dégaine et son regard haut
Malgré ce mal, insidueux.
Musique, déchaîne ta force,
Qu'il ne soit pas parti pour rien!
Ce monde, de toute sa force,
Qu'il souhaitait meilleur un brin rien...
La mort laisse des plaies béantes,
Des coups de blues qui te déjantent...
Qu'ils aillent, en leurs sentiers de haines,
Faire du bruit de presque rien
Jouer, dans leurs meutes de chiens...
Pour moi le silence est fontaine.
Tu avais bien raison tu sais, vrai!
Les jours sont écrits à la craie...
*
à Philippe Poullard
Décédé des suites d'un diabète.
* Illustration: "Automne" - Un tableau de Cécile Verhaever
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