Evidence

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Tu sais du vent le sel ....

 

 

 

 

Tu sais du vent le grand secret
Quand il souffle à ton cœur
L'essentiel de la vie…

Et ce fort sentiment qui enivre ton être
Qui t'explose le cœur comme il ne savait pas
Que ce puisse exister.
Il y a les marées basses des paroles humaines
Qui vont rouler lointaines se perdre en des oublis
Sous des nuages gris.
Il y a l'assentiment des rumeurs qui se rampent
Jusqu'à faire pitié.
Les douleurs véritables, à côté de cela,
Sans témoins hystériques, des douleurs assumées,
Sans rien d'infantilisme ni besoin d'exposer.

Et puis le vent, génial, dans ses mots fantastiques,
Qui ne prend pas parti et reste universel,
Qui pousse des bateaux, qui soulève des mers,
Qui fait gesticuler des oiseaux extasiés,
Plus loin, en d'infinis voyagent
Avec des rêves rares tant ils restent précieux.

Heureux amis des vents, qui savaient son langage,
Comme tous ses marins, seuls à seuls avec lui.
On parle poésie, sur la Terre des hommes,
Vous vous la respirez à péter vos poumons !
Le vent ne parle pas, il souffle des musiques,
Il te parle à l'oreille ou vagit des gueulantes où postillonne l'écume
Des embruns libérés des gravités banales.
Il te prend les idées et les vire en amour
Jusqu'au fond de ce ciel où s'écrasent tes yeux
Tout éblouis
De lumières nouvelles que tu ne savais pas.

Et d'une précision à sculpter les nuages
Bien loin des dérisoires aspects des jours bornés,
Vive la pluie versée chaude sur les épaules !
Qu'il te souffle des mots, comme tu les préfères,
A ce souffle léger d'une musique-bruine,
Un moment de bonheur
Dans ce putain de mondes aux grimaces baveuses !
Un sourire éclatant, un défi furieux
Qui transporte ton être et l'emporte avec lui.

Un voyage au long cours qui ne s'arrête plus
Dans des secondes pleines comme des fruits juteux !


6 juillet 2006
(LCB)

*

Michel Liotard
 



26/01/2008
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