Evidence

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Les oiseaux c\'est pareil ....

 

 

 

 

 

Le front dégarni, le sourire aussi,
Il s'avançait là, les yeux dans le vague,
Qui regardaient quoi, qui regardaient qui
Se perdaient loin, l'âme dans le vague.

Ce désespoir-là, il est à ce coin,
De rue de chez toi, à l'angle des jours,
C'est le plus profond, qui va le plus loin
Quand tout est perdu, jusqu'à plus d'amour.

Le front bien plissé, pareil que la joie,
Il s'emmenait là, le bonheur en berne,
Il y a des moments, où il est des fois
Des désespoirs neufs qui sont bien modernes.

Ton histoire à toi, elle vaut la sienne,
Pareil il croyait en des rêves entiers,
C'est ce qu'avait dit, une bohémienne
Une vie de rêve, sous les cocotiers.

Visage émacié, pas même rasé,
Son oeil partait loin, mais on ne sait où,
Son coeur était lourd, et bien encombré
Par tous ces coups lourds qu'on prend de partout.

Il demandait rien, à peine il passait,
Le temps d'un éclair, pareil qu'un fantôme,
Car ne sachant plus, à qui s'adresser
Il n'adressait plus, rien à plus personne.

Le front dégarni, le sourire aussi,
Il s'avançait là, les yeux dans le vague,
Qui regardaient là, qui regardaient qui
Se perdaient loin, l'âme dans le vague.


*

"De zéro à l'infini"

Michel Liotard

 

 



28/04/2008
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